samedi, 12 avril 2014 18:13
VIDEOS. Tizi-Ouzou, barricadée par la police pour empêcher les actions des étudiants, du RCD et de Barakat
Écrit par El Watan 2014
A Tizi-Ouzou, toutes les actions prévues aujourd'hui ont été contrecarrées par la police.
(Photo : Mohand Azouz / El Watan 2014)
Très tôt le matin, les habitants de Tizi Ouzou se sont réveillés avec un nouveau décor. La ville de Tizi-Ouzou a été totalement couverte par les portraits de Bouteflika. Alors que la police avait barricadé toutes les rues menant au lieu de la manifestation où Ahmed Ouyahia devait tenir son meeting au profit du candidat libre, Abdelaziz Bouteflika, les étudiants qui avaient prévu un rassemblement ont été poussés à changer de tactique. «Nous n'allons pas nous rassembler davant l'université de Hasnaoua I mais nosu rendre directement devant la maison de la culture», a prévenu un organisateur du Mouvement Protestataire des Etudiants Démocrates (MPED).
(Photo : Mohand Azouz / El Watan 2014)
Entre temps, les nouvelles du mouvement des militaires rappelés entre 1995 et 1999 connu sous le nom du «MOB ou les mobilisés», arrivent jusqu'au centre. «Ils ont été empêchés de tenir leur marche prévue à partir de l'ancienne gare-routière vers la wilaya. Actuellement, ils sont encerclés par les policiers devant l'ancienne gare-routière», affirme le correspondant d'un quotidien national francophone. Une demie heure d'attente avant que les étudiants ne s'impatientent.
Certains sont allés directement arrachés les portraits de Bouteflika accrochés dans la rue principale. D'autres ont déchiré tous ceux collés sur les murs qui bordent la rue menant vers la maison de la culture. Les policiers, obligés de se résigner, ont dû reculer leur barrage humain pour laisser place aux étudiants du MPED et ceux du bureau régional du RCD, dans la même rue.
(Photo : Mohand Azouz / El Watan 2014)
«Nous rejetons l'élection présidentielle. Nous voulons la chute du système. Serakine, Kadabine Ouykoulou ataniyine, (voleurs, monteurs et se disent nationalistes, ndlr)». L'action des étudiants a pour seul objectif : «Dire à Ouyahia qu'il n'est pas la bienvenue en Kabylie», lance un autre étudiant du MPED. L'ex-chef de gouvernement et l'actuel chef de cabinet de la présidence, a été hué aujourd'hui par les manifestant. «Ouyahia fait la honte d'une région considérée comme le fief des luttes démocratiques en Algérie», ajoute un militant du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie. Du côté de la gare-routière, les militaires rappelés encerclés par les services de police n'ont pas été dissuadés de continuer leur action.
(Photo : Mohand Azouz / El Watan 2014)
«Nous avons envoyé une délégation pour rencontrer Ahmed Ouyahia. Ce dernier a promis de prendre en charge nos revendications mais après le 17 avril», déclare Mohamed Saidoun, membre de la délégation des militaire mobilisés (Mob). La réponse des ses derniers était claire : «Nous maintiendrons le cap de notre mobilisation sur le terrain jusqu'à l'aboutissement de nos revendications», assure Mohamed Saidoun. Concernant leur positionnement quant à l'élection présidentielle, Mohamed nous répond : «Nous rejettons l'élection tant que nos revendications ne sont toujours pas pris en charge. Aujourd'hui, la situation est la même. Pour cela, nous maintenons toujours la même position», explique Mohamed Saidoun.
(Photo : Mohand Azouz / El Watan 2014)
Pour ce mouvement dont la principale revendication est le statut de la corporation, le soutien du mouvement Barakat de Tizi-Ouzou a été très bien accueilli. «Ce sont des citoyens marginalisés alors qu'ils étaient au devant de la lutte pour la sauvegarde de la République. Nous tenions un sit-in au même lieu. Et nous avons décidé de les rejoindre car au final, nous partageons tous les mêmes aspirations», a affirmé Louiza Chennoub. Pour les organisateurs des trois actions, «les services de police ont clairement affiché leur soutien».
Mohand Amokrane
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