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mardi 8 avril 2014

Les enfants “exploités” pour les besoins de la campagne présidentielle


Le bureau de Chlef de la Ligue algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH) reproche aux candidats à l’élection présidentielle d’employer illégalement des enfants pour mener à bien leur campagne.
Coup de jeune sur la campagne. Ils ne sont pas majeurs et pour la plupart n’ont pas encore atteint l’âge de la puberté et pourtant ils contribuent à leur échelle au déroulement de cette campagne. Dans les salles de meeting, il n’est pas rare de voir des enfants, assis parfois au premier rang, jouer les militants expérimentés : ils ponctuent les propositions des candidats d’une salve d’applaudissement, scandent leur nom à-tout-va et agitent les affiches de campagne.
Pour le bureau de Chlef de la Ligue algérienne de Défense des droits de l’Homme (LADDH) ces “enfants-militants” sont manipulés par des candidats. La LAADH accuse même des prétendants au poste de Président de la République “d’exploiter” les mineurs pour les besoins de leur campagne. “En faisant un tour dans les communes de Chlef, Tenes, Chetia et Boukadir on constate que beaucoup d’enfants sont utilisés dans la campagne électorale, que se soit en les faisant assister aux meetings ou carrément en les chargeant de l’affichage des portraits des candidats”, dénonce la Ligue dans un communiqué, qui nous a parvenu ce lundi.
Des enfants mendiants dans le public des meetings
Mais quel candidat est visé ? La LADDH n’en désigne aucun dans son communiqué. Néanmoins, une vidéo, qui depuis sa publication a fait le buzz sur le web algérien, montre la seule candidate femme, Louisa Hanoune, s’exprimer devant une assistance composée majoritairement d’enfants.
Outre le fait d’embaucher illégalement des mineurs, la Ligue reproche aux candidats d’exploiter la misère sociale de ces enfants. En effet, si ces bambins assistent au meeting c’est moins pour suivre des parents, véritablement engagés pour une cause politique, qu’un gagne pain que leur situation sociale permet difficilement de refuser. “En effectuant une petite virée dans certaines communes de Chlef on a comptabilisé 195 enfants mendiants et 107 femmes qui utilisent des enfants en bas-âge”, indique dans son communiqué le bureau de Chlef de la LAADH, rappelant que l’Algérie compte environ 25.000 enfants mendiants.
Elyas Nour

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