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mercredi 20 avril 2011

Algerie, une Terre en Deuil ...... (la suite)


Ce peuple "sans voix" que décrit Malek Bensmaïl est le peuple algérien qui assiste, impuissant, à la montée de l'intégrisme et de la violence depuis 1988. Un documentaire bouleversant et nécessaire pour comprendre l'Algérie d'aujourd'hui. Réalisé par Malek Bensmaïl
Avec Thierry Leclère et Patrice Barrat
Production : Canal +, Article Z "Certains disent que pour que la révolution soit pure, il faut qu'elle soit laïque. Je n'en suis pas sûr."(Le président Houari Boumedienne)

Octobre 1988. Les jeunes déferlent dans la rue. Des grèves s'organisent. La République algérienne vacille et le pouvoir répond par la force. L'armée tire sur la foule. À la faveur de ces émeutes, les islamistes entrent en scène. Ils ne vont plus jamais la quitter. Derrière eux, dans un pays à la dérive, se rassemble une population qui se sent méprisée. La révolution agraire marginalise les agriculteurs et la population des campagnes afflue dans les villes, alors que les grands complexes industriels ferment les uns après les autres.

À la fin des années 1980, tous les éléments sont rassemblés pour que l'Algérie explose. Malek Bensmaïl raconte la montée du fondamentalisme islamiste, la victoire du FIS au premier tour des élections législatives en 1991. Ces élections sont annulées et cette annulation est le détonateur de la "décennie rouge" que va connaître le pays. Le réalisateur revient sur l'enclenchement de ce face-à-face sanglant entre les militaires et les groupes terroristes, qui a plongé le pays dans l'horreur. Un regard neuf et intelligent sur le drame algérien.

La tragédie algérienne Malek Bensmaïl raconte la tragédie algérienne de l'intérieur. Les images d'archives et les entretiens inédits avec ceux qui ont marqué l'histoire récente de l'Algérie généraux, membres du FIS et du GIA, hommes politiques de l'opposition nous plongent au c'ur de la lutte pour le pouvoir. Alors que l'Algérie sombre dans le cauchemar, une question taraude le réalisateur : qui, quel pouvoir, quelles forces ont déclenché cette tragédie ? Tout le monde voudrait comprendre pourquoi ce pays en est arrivé à ce stade de délabrement économique et social et à ce degré inouï de barbarie qui a conduit à la mort de 150 000 personnes.


Cette"'terre en deuil" que décrit Malek Bensmaïl, c'est l'Algérie plongée, à la fin des années 1990, dans une guerre obscure, sans nom et sans visage. Comment cette jeune nation a-t-elle pu se déchirer ainsi et pourquoi ? Un documentaire saisissant.

Avec l'annulation du premier tour des élections législatives en 1991 et l'assassinat du président Boudiaf en juin 1992, la loi des armes s'installe. L'Algérie est au bord du chaos. Deux logiques s'affrontent : la logique terroriste, violente et inhumaine, faite de vengeances locales et de trafics mafieux, celle qui transforme de jeunes Algériens livrés à eux-mêmes en machines à tuer. Et la logique du pouvoir, les militaires manipulant chaque échelon de la société. Qui tue qui ?

Malek Bensmaïl essaie de comprendre cette guerre obscure qui a pris mille visages. Il décrit les différentes négociations avec les islamistes et tente de lever le rideau sur le pouvoir de l'ombre qui préside aux destinées de l'Algérie. Avec l'arrivée de Bouteflika, c'est l'époque de la concorde civile censée ramenée la paix. Mais celle-ci ne tarde pas à se transformer en un instrument d'amnistie des crimes terroristes et militaires. Dix ans de massacres sont effacés d'un trait. Le dossier des années noires se referme, sans coupables et sans justice. Si les Algériens n'ont pas sombré dans la violence, une colère sourde gronde. Plus de quarante ans après son indépendance, l'Algérie en est là : une terre en deuil, un peuple sans voix.

La décennie rouge En Algérie, les années 1990-2000 sont mieux connues sous le nom de 'décennie rouge' : 150 000 morts, 4 000 disparus. Tel est le bilan de cette guerre sans nom et sans visage. Dans ce second volet, Malek Bensmaïl évoque les phases de violence qu'a connues le pays durant cette décennie : le terrorisme ciblé entre 1992 et 1994, l'internationalisation du terrorisme à partir de 1995 et la période des grands massacres à partir de 1997. Et questionne inlassablement la responsabilité des uns et des autres.

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