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vendredi 5 décembre 2014

contredite par un vieux timbre-poste

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(א »י) = Palestine, terre d’Israël

Un journaliste libanais, Taghrid Atallah, dans un article publié en 2011 sur le site Al-Akhbar, indiquait que les inscriptions figurant sur un vieux timbre-poste de Palestine, veulent dire « terre d’Israël ».

Personne ne songera à accuser le site Al-Akhbar ou son journalisme de collusion avec le sionisme. Le Liban interdisant toute normalisation avec Israël, le directeur du site et le journaliste seraient immédiatement arrêtés et jetés en prison.

Voici ce que dit Al-Akhbar :
« En 1917, la Palestine a été déclarée comme ‘foyer national pour les Juifs’, selon la déclaration Balfour. Sous le mandat britannique qui en découla, la livre palestinienne fut créée avec la mention en anglais, en arabe et en hébreu ‘Palestine’, mais avec une mention additionnelle en hébreu qui voulait dire ‘terre d’Israël.’ »
Cette mention (א »י) se trouvait aussi sur le timbre poste de Palestine, et elle ne plaisait pas aux dirigeants arabes qui intentèrent un procès, et le blog Elder Of Ziyon a retrouvé un article paru à lapage 3 du Palestine Bulletin du 14 octobre 1925, qui l’évoque.

Le procès, rapporté dans The Palestine Bulletin en 1925 (traduction en français)

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Comme nous en avons déjà parlé, le président du tribunal, Sir Thomas Haycraft, et M. Corrie, président adjoint, ont entendu samedi dernier la plainte de M. Jamal Husseini contre le gouvernement de la Palestine (représenté par le haut commissaire Herbert Plumer depuis juin 1925). [Husseini était secrétaire général du comité exécutif du Congrès arabe de Palestine et du Conseil suprême musulman]
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Le demandeur [Jamal Husseini] réclame que la Cour oblige le gouvernement à supprimer du timbre poste et des autres documents officiels les lettres hébraïques « EI » (א »י) étant les initiales pour le mot hébreu, « Eretz-Israël », et ne laissent que le mot « Palestine » en hébreu.
L’avocat du demandeur [Husseini] fonde sa requête sur l’article 22 du Mandat britannique sur la Palestine qui stipule que tout inscription dans l’une des langues officielles doit être transcrit dans les deux autres langues. Hors les initiales «EI» (Eretz Israël) ont été inscrits en hébreu uniquement, en violation des dispositions du Mandat.
Le président du tribunal a demandé à l’avocat [du gouvernement de la Palestine] s’il accepterait que les initiales soient également inscrites en arabe et en anglais. L’avocat répondit par la négative.
La Cour a ensuite souligné que les initiales «EI» sont la traduction de Palestine.
L’avocat [de Jamal Husseini] a soutenu au contraire que «EI» n’était pas la bonne traduction de «Palestine», et que la signification [de EI] est « la terre des Juifs. » Il ajoute que « Palestina » étant déjà inscrit, l’apposition des initiales «EI» est tautologique [une répétition en termes différents d’une idée déjà exprimée]. Il [l’avocat de Jamal Husseini] est d’avis que cette addition constitue un argument politique pour prouver que la terre est celle des Juifs. Les Philistins et les Juifs étaient deux nations distinctes, existantes à des époques différentes, et le sens de l’une ne s’applique pas à l’autre, ajoute l’avocat, qui demande à la Cour, par conséquent, qu’elle ordonne la suppression des initiales «EI» de timbres et autres documents officiels en Palestine – ou, sinon, qu’elle ordonne l’inscription des mots «Suria El Jenobia » (sud de la Syrie), qui est le surnom arabe de Palestine.

Conclusion

N’est-ce pas intéressant de remonter en 1925 pour se débarrasser de près d’un siècle de révisionnisme, de réécriture de l’histoire, de mensonges et de propagande, et d’acquérir un peu de vraies connaissances de la réalité.
N’est-il pas fascinant de constater que les documents historiques, sans exception, dénoncent le mensonge palestinien et le narratif qui l’entoure, et que les médias, embarqués dans la guerre contre Israël, ne les mentionnent jamais.
Nous apprenons ici un certain nombre de choses :
  1. Selon la Cour, et dans l’esprit du président du tribunal et de son adjoint, en 1925 Eretz Israel et Palestine étaient une seule et même notion (« La Cour a ensuite souligné que les initiales «EI» sont la traduction de Palestine »)
  2. Le gouverneur de Palestine, Herbert Plumer, répondant à la demande de la Cour, refusa de traduire les lettres EI, Eretz Israel, en anglais et en arabe.
    La duplicité du triple langage tenu par les Britanniques, qui ont promis la même Palestine à trois différentes entités (les Juifs, les Arabes, les Hachémites saoudiens) après avoir reçu l’ordre (et le mandat) de la Société des nations d’y recréer un foyer national pour le peuple juif, était prise à défaut par leur refus de traduire en arabe et en anglais les lettres qui veulent dire « Terre des Juifs. »
  3. Pour Jamal Husseini le nom Palestine n’était pas arabe mais juif. Le nom arabe correspondant à Palestine était « Suria El Jenobia » (sud de la Syrie).
  4. 1925 confirme de la bouche du Grand Mufti de Jérusalem que le peuple palestinien n’existait pas encore (il est né dans les années 60), que la Palestine n’est pas leur région (la première charte de l’OLP ne revendique pas la création d’un Etat en Palestine, l’idée ne leur était pas encore venue), et que pour Husseini, le mot Palestine renvoie aux Juifs, à la terre des juifs, Eretz Israel étant « la tautologie de ‘Palestina’. »
  5. Jamal Husseini ne revendique aucun lien entre les Philistins et les Arabes de la région. Il nie tout lien entre eux les Juifs, et n’en crée pas, comme de nos jours, entre Philistins et Arabes : on était, à l’époque, un peu plus respectueux du fait historique et de la chronologie, et les médias peut-être un peu moins complices.
Les « spécialistes » du Moyen Orient ne mentionnent jamais ces faits, ils se servent de leur expertise et de leurs connaissances comme certificat d’authenticité pour mieux disqualifier Israël.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Palestine Stamp Jewish Nation

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