Les combats qui ont repris récemment entre les Touaregs et l’armée malienne à Kidal ont fini par remettre en ordre de bataille l’association Tamazgha qui a appelé à une action de solidarité avec les Touaregs de l’Azawad. L’organisation qui a toujours porté la voix des Amazighs qui se battent pour leur liberté, avait appelé à un rassemblement dès le 23 mai 2014, peu après l’éclatement du conflit jusque-là larvé entre le MNLA et l’armée malienne.
Une nouvelle fois, c’est à l’Assemblée nationale que celles et ceux qui ont répondu à l’appel de Tamazgha se sont retrouvés pour exprimer leur soutien à celles et ceux qui se battent pour leur dignité et pour en finir avec le colonialisme malien dans le territoire de l’Azawad.
C’est sous le signe de la dénonciation de l’attitude de la Communauté internationale, notamment de la France, que semblait s’être tenu le rassemblement comme le montrent les les différents slogans sur des pancartes déployées sur le lieu du rassemblement : "France : Politique anti-Touaregs" ; "France : pourquoi le mépris des Berbères ?" ou encore "Mr Hollande, pourquoi trahir les Touaregs ?".
Les différentes prises de paroles qui ont eu lieu à cette occasion, et sur lesquelles nous reviendrons dans nos prochaines éditions, ont quant à elles toutes insisté sur le caractère nécessaire de ce type d’action.
Aussi, à cette occasion, Tamazgha a rendu publique une déclaration intitulée "Halte à la coalition anti-Touaregs". Nous la publions ci-après.
La Rédaction.
Une nouvelle fois, c’est à l’Assemblée nationale que celles et ceux qui ont répondu à l’appel de Tamazgha se sont retrouvés pour exprimer leur soutien à celles et ceux qui se battent pour leur dignité et pour en finir avec le colonialisme malien dans le territoire de l’Azawad.
C’est sous le signe de la dénonciation de l’attitude de la Communauté internationale, notamment de la France, que semblait s’être tenu le rassemblement comme le montrent les les différents slogans sur des pancartes déployées sur le lieu du rassemblement : "France : Politique anti-Touaregs" ; "France : pourquoi le mépris des Berbères ?" ou encore "Mr Hollande, pourquoi trahir les Touaregs ?".
Les différentes prises de paroles qui ont eu lieu à cette occasion, et sur lesquelles nous reviendrons dans nos prochaines éditions, ont quant à elles toutes insisté sur le caractère nécessaire de ce type d’action.
Aussi, à cette occasion, Tamazgha a rendu publique une déclaration intitulée "Halte à la coalition anti-Touaregs". Nous la publions ci-après.
La Rédaction.
Halte à la coalition anti-Touaregs !
Entre le 16 et le 21 mai 2014, à Kidal, les militaires maliens, déjà responsables de plusieurs exactions visant des populations civiles touarègues, tirent à balles réelles sur des manifestants, attaquent à l’arme lourde (tirs de missiles et d’obus) des habitations, annoncent une déclaration de guerre et attaquent les positions du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).Face à ce coup de folie de l’armée malienne et devant le silence, pour le moins inexplicable, des forces onusiennes et françaises, le MNLA a été contraint de sortir de son cantonnement et reprend le contrôle de la ville de Kidal et de ses alentours. Très rapidement, l’armée malienne a été chassée de la majeure partie du territoire de l’Azawad. Il a fallu que les forces françaises s’interposent pour stopper la progression du MNLA vers Gao et Tin-Buktu (Tombouctou). Ces mêmes forces françaises ont exercé une forte pression sur le MNLA afin de signer un accord de cessez-le-feu répondant ainsi au vœu de Bamako qui, voyant son armée mise en déroute, renonce à la guerre qu’elle venait de déclarer.
Ce nouvel épisode est édifiant à plusieurs titres. Il montre, d’une part, que l’Etat malien est incapable de tenir des engagements et de respecter des accords, quand-bien même ces derniers sont concoctés en sa faveur. Ce même prétendu Etat qui s’attaque à des populations civiles, et des plus vulnérables, fait preuve d’une lâcheté exemplaire. Le Mali est, tout compte fait, une voyoucratie, indigne de confiance.
D’autre part, ces récents événements dévoilent au grand jour les véritables intentions de la France. Son parti pris pour le Mali est désormais assumé. En observant un silence de plomb lorsque des populations civiles touarègues sont victimes d’exactions de la part des Maliens, la France se rend complice de ces violations flagrantes des droits de l’Homme. La France est également complice, et même instigatrice, du plan d’occupation du territoire touareg par des entités qu’elle a créées en 1960. En cela la France est indéniablement un obstacle empêchant l’accès des Touaregs à leur souveraineté. Enfin, nous déplorons l’attitude du MNLA. Si son attachement aux principes de loyauté et de probité promus par la société touarègue sont à son honneur, en contexte de guerre l’intérêt national doit primer, en toutes circonstances. En effet, la libération par le MNLA des prisonniers maliens arrêtés lors des combats du 17 mai, alors que les prisonniers touaregs croupissent dans des conditions inhumaines dans les prisons de Bamako est pour le moins déconcertante. Sidérante l’est aussi la restitution du gouvernorat de Kidal aux forces onusiennes, qui le remettront aux Maliens. Vigilance et fermeté doivent être plus que jamais de mise au sein de la direction du MNLA.
Conscients que seule la libération totale du pays touareg est à même d’assurer, et surtout de pérenniser, la paix dans cette région du monde, nous, organisation Tamazgha, dénonçons l’acharnement de la France à soumettre le peuple touareg à la domination d’Etats supplétifs dont le rôle principal est de lui assurer ses propres intérêts énergétiques.
Tamazgha reste déterminée à se battre aux côtés des femmes et des hommes touaregs décidés à se libérer des jougs coloniaux et à reconquérir leur dignité. Nous les assurons de notre indéfectible soutien.
Aussi, nous appelons à la mobilisation générale des Imazighen afin de soutenir les Touaregs dans leur lutte contre une coalition internationale décidée à les éradiquer par tous les moyens. Le pays touareg étant partie intégrante du pays amazigh, sa libération participe indéniablement à la libération de l’ensemble de Tamazgha qui reste notre combat et idéal.
Pour la libération du pays touareg.
Vive Tamazgha.
Paris, le 31 mai 2014
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