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lundi 19 mai 2014

Retour à l’album · Photos de Association des Femmes de l’Azawad · Page de Association



Exellence monsieur le representant des Nations Unis au Mali.

Dans le cadre d’une mission des Nations Unis, vous êtes appelé au chevet du Mali, en crise, de par la faute de ses dirigeants politiques pour essayer de trouver une solution politique au problème qui oppose l’Azawad au pouvoir central du Mali. Leurs parodies de démocratie et de bonne gouvernance sont aujourd’hui mises à nu. Ils ont étéincapables, en cinquante quatre ans, de construire une nation plurielle. En tant que représentant d’une organisation internationale neutre nous attendons de vous une prise en considération de toutes les conséquences de cette crise en toute impartialité. Aujourd’hui a notre grande surprise nous entendons votre communiqué du 18 Mai 2014 basé sur les accusations infondées des pouvoirs maliens taxant les mouvements de l’Azawad de procéder a des assassinats et prises d’otages lorsqu' il y a eu un affrontement entre deux parties armées et que l’une a pris le dessus sur l’autre . Nous ne pouvons rester silencieuses sans vous faire part de notre profonde amertume lorsque vous passez sous silence les agissements inhumains de l’armée malienne qui s’attaque a balles réelles aux populations civiles sans défense a la barde de vos forces de sécurité présente a kidal ,
dans la journée du vendredi 16 Mai 20 civils ont été blessés a balles réelles par l’armée malienne parmis lesquels des femmes et des enfants, nous n’avons pourtant pas entendu votre indignation face a une telle animosité, si des telles prises de positions demeurent quotidiennes nous ne pourrions donc compter sur votre neutralité pour que justice soit faite sur les massacres commis sur les populations blanches de l’Azawad de 1963 a nos jours . Nous attendons de vous en tant que représentant de la plus grande organisation au monde qui s’érige en défenseur et garant des droits humains un minimum de neutralité pour une prise en compte des crimes commis contre les populations civiles de l’Azawad même si cela déplairait sans doute a Bamako car c’est votre mission et le devoir qui vous incombe lorsque vous avez choisi de servir cette noble cause au sein des nations unis .
Dans l’état actuel de délabrement de l’Etat malien, ses dirigeants en manque de réelle volonté de paix et leur armée raciste sont enclins à utiliser l’Azawad comme un terrain d’expérimentation pour tester les performances d’une armée en dérive sur des
populations sans défense. Vous prenant à témoin, nous voudrions leur faire observer que le défi n’est pas de "reconquérir kidal occupé par ses propres populations" ou de veiller jalousement

sur le résultat du dépeçage colonial, mais de renouveler le vouloir vivre ensemble, sur des bases saines. Cette volonté de vivre ensemble est l’essence de la nation ; elle est reconnaissance des différences, en vue de les transcender.
Ce Mali que la communauté internationale défend bec et ongles il est important de ne pas occulter que si son origine dérive d’une volonté absolue d’un colonisateur qui a découpé le territoire selon son gré sans l’aval d’aucune des populations qui se sont retrouvées dedans. Son maintien de nos jours relève inévitablement d’un contrat social issu des différentes communautés le composant sur la base des principes fondamentaux tels que: le principe de bonne gouvernance: le respect des droits humains, l’autogestion et, la reconnaissance des génocides répétés commis à l’encontre des populations civiles blanches.

Nous souhaitons une réussite a votre mission de paix car nous sommes les premières victimes de cette guerre et nous seront les bénéficiaires de la paix c’est pourquoi , nous avons toujours réclamé le dialogue mais les autorités maliennes s’avèrent
incapables de sagesse parce que dans le registre de la ruse, les personnes en charge du dossier n’ont répondu que par des manœuvres de division, l’envoi de forces militaires, les pogroms et les exactions de toutes sortes.
Notre message est clair :
Le peuple de l’Azawad ne fera l’économie d’aucun sacrifice pour atteindre ses aspirations légitimes .
- seul un dialogue sincère et respectueux, fondé sur une conscience collective de la nécessité de la paix et de la justice, permettra d’épargner à nos peuples les affres d’une guerre de faibles. Un tel dialogue requiert humilité et lucidité.
Le peuple malien a connu d’autres difficultés très graves (coups d’Etats, révoltes autres que celles des Azawadiens, etc.). A ces occasions, nous n’avons pas assisté à un rejet des revendications, mais plutôt, la prudence, le dialogue et l’écoute ont été mis en avant pour les résoudre, car le sentiment qu’il s’agit d’une partie de la nation meurtrie et déchirée a prévalu. Nous sommes fortement convaincues que si le problème de l’Azawad était considéré de la même manière, sa résolution n’en sera que plus rapide.
Nous voudrions rappeler ici que des groupes terroristes et de narcotrafiquants écument la bande saharo-sahélienne depuis plus d’une décennie, sous le regard impuissant, indifférent, indulgent ou complice des Etats de cette région. Ils constituent une menace gravissime pour l’Azawad. Les Azawadiens ne sont ni intégristes ni trafiquants pas plus que tous les autres peuples du monde tous présents au sein de cet nébuleuse terroriste : nous lutterons de toutes nos forces contre ce danger.
Nous vous adressons cette lettre pour attirer votre attention sur le regard que nous portons sur vous et votre organisation connaissant votre attachement à la paix, vous nous permettrez, Excellence, d’associer pleinement, toute la communauté internationale, à notre appel aux dirigeants maliens : les voiles sont tombés et plus rien n’empêche, dans le cadre d’un dialogue construit, de reconnaître le calvaire que le peuple de l’Azawad endure depuis plus de trois générations, de reconnaître son aspiration à la liberté et la dignité, de croire en sa capacité d’être responsable de son destin, de vivre en paix avec tous ses voisins.
Excellence, le représentant des nations Unis ,

Les pays, c’est aussi les peuples, la finalité, d’où les États tirent leur légitimité. Ils doivent être écoutés, au-delà de leurs États. Plus des centaines d’Azawadiens sont réfugiés dans les pays voisins, fuyant les exactions de l’armée et des milices maliennes qui n’ont jamais cessé et qui ont déjà emporté des milliers de femmes, d’hommes, de vieillards, d’enfants, qui n’ont eu le tort que vouloir vivre en paix sur leurs terres. Soutenir un Etat sans conditions dont les dirigeants sont d’une telle petitesse d’esprit n’est pas porteur de paix durable.
Veuillez agréer, Excellence Monsieur Le Représentant des Nations Unis au Mali, l’expression de notre plus haute considération.
Assi walet Hitta

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