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mardi 11 mars 2014

Observateurs étrangers : les partis politiques sceptiques - Tout sur l'Algérie

mardi, 11 mars 2014 17:20



Observateurs étrangers : les partis politiques sceptiques


Massissila Chafai








Faut-il des observateurs
internationaux lors du scrutin du 17 avril ? Pour plusieurs partis, leur
présence ne garantira pas la transparence du scrutin. Tour d'horizon
politique.
«
Nous ne croyons pas à cette surveillance », estime Atmane Mazouz,
chargé de communication du RCD. Il rappelle que la supervision des
élections par des observateurs étrangers était, par le passé, l’une des
revendications du RCD. « Actuellement les enjeux ne sont plus les mêmes,
nous revendiquons donc la transparence », ajoute-t-il. « Le pouvoir
nous a habitués à ramener sa clientèle extérieure pour donner du crédit à
la supercherie », lance-t-il. « Contrôler une élection à un mois du
scrutin, personne ne peut y croire. Un contrôle doit se faire bien des
mois avant », conclut-il.

Pour Azzedine Tebbal, chargé de
communication du MSP, les observateurs étrangers ne « sont pas crédibles
». « Les institutions spécialisées dans la surveillance des élections
ont refusé l’invitation de l’Algérie », explique-t-il. « La Ligue arabe,
l’Union africaine et l’Organisation de la coopération islamique sont
les seules à avoir répondu favorablement », ajoute-t-il. Il s’interroge
de ce fait sur « comment des observateurs qui viennent de pays où il n’y
a pas de démocratie pourraient contrôler des élections présidentielles
». Selon lui, la présence de ces experts vise à « jeter de la poudre aux
yeux des Algériens pour ne pas dire mentir aux Algériens »,
dénonce-t-il.

Dans un communiqué, Ennahda souligne, ce
mardi 11 mars, que la crédibilité des élections et la transparence ne
peuvent être garanties de l'extérieur. « La transparence doit venir de
l'intérieur », insiste Ennahda pour qui le plus important est
d'attribuer la supervision du processus électoral à une institution «
neutre et souveraine ». Le recours aux observateurs internationaux n'est
pas une exigence de la classe politique ni du peuple algérien; « C'est
un gaspillage d'argent pour le Trésor public », veut croire Ennahda.

Le Front pour la justice et le
développement (El Adala) de Abdallah Djaballah est du même avis. « Le
pouvoir a recours à des observateurs étrangers pour donner de la
légitimité aux élections », explique Lakhdar Benkhelaf, député du parti
mais pour lui cette élection connaitra « une fraude massive comme toutes
les élections passées ».

Mais Nabil Yahiaoui, chargé de
communication au TAJ, salue cette initiative. « La présence
d’observateurs étrangers veut dire que l’Algérie a une place importante
sur la scène politique internationale », argumente-t-il. « Leur présence
donnera de la transparence et de la crédibilité à ces élections »,
selon le représentant de TAJ. Pour lui, la présence d’observateurs, va
de pair avec la volonté du président de la République de garantir des
élections transparentes et donner une chance égale à tous les candidats.
TAJ, dirigé par Amar Ghoul, soutient un quatrième mandat de Bouteflika.

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