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samedi 22 mars 2014

Algérie : Ghardaïa assiégée par 10 000 gendarmes et policiers - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain

Algérie : Ghardaïa assiégée par 10 000 gendarmes et policiers




























Près de 10 000 gendarmes et policiers ont
été déployés dans la ville de Ghardaïa, à 600 km au sud d’Alger, en
proie à de violents affrontements entre Arabes et Berbères.




Les violences entre Chaâmbas (Arabes)
et Mozabites (Berbères) ont repris de plus belle la semaine dernière à
Ghardaïa, une ville située à 600 km au sud d’Alger. Après un mois de
calme précoce, trois Chaâmbas ont été tués samedi soir et 200 personnes
ont été blessées, sans compter des centaines de magasins brûlés. Les
autorités ont déployé mercredi près de 10 000 gendarmes et policiers
dans la région.




Les heurts avaient déjà fait quatre morts parmi les Mozabites en
décembre et février. La cité de Ghardaïa, classée patrimoine mondiale de
l’UNESCO, célèbre pour son marché millénaire de bijoux, tapis et cuirs,
offre depuis plusieurs semaines un spectacle désolant avec ses
boutiques brûlées ou fermées et ses rues jonchées de débris.




Pour la huitième journée consécutive, les écoles sont restées fermées
et les commerçants profitent de la présence policière pour vider leurs
boutiques, craignant pour leurs biens.




De la vengeance au dialogue



La présence massive des forces de sécurité ne semble toutefois pas
calmer la colère des habitants de Ghardaïa. Dans les familles des trois
victimes enterrées lundi, la douleur est poignante. Le père de l’une
d’entre elles réclame justice. « Ce que nous voulons, c’est la mort du
tueur de notre fils », lance Taleb Ahmed Abdelaziz, un homme de 70 ans, à
l’AFP. La tante renchérit : « la justice veut que l’assassin soit exécuté dans le cadre de la loi ».




Certains ne voient pas de solutions à ce conflit déclenché notamment
par des différends d’ordre foncier, alors que Chaâmbas et Mozabites
cohabitent depuis des siècles. Mais d’autres tempèrent en estimant que
les deux communautés doivent se calmer et s’asseoir « autour de la table
du dialogue ».




A l’approche de la Présidentielle du 17 avril, la présence massive de
policiers sur place devrait être maintenue. L’allègement du dispositif
il y une dizaine de jours avait été considéré comme un des facteurs de
reprise du conflit social.

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