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jeudi 2 janvier 2014

L’AMA proteste contre l’élection de l’Algérie et le Maroc au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et demande l’ouverture d’une enquête internationale sur les archives du DRS | Actualité | D.N.Kabylie

L’AMA proteste contre l’élection de l’Algérie et le Maroc au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et demande l’ouverture d’une enquête internationale sur les archives du DRS

2 JANVIER 2014 20:33
Ban Ki Moon. Photo: Reuters
DNKabylie.com : L’Assemblé Mondiale Amazigh (AMA) a adressé une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies, dont DNK a reçu une copie, et cela pour protester contre l’élection de l’Algérie et le Maroc au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et demander d’ouverture d’une enquête internationale sur les archives du DRS.

L’AMA a dressé un bilan noir de la situation des droits de l’homme dans ces deux pays qui « continuent de pratiquer une politique d’apartheid à l’encontre des citoyens autochtones, en l’occurrence les amazighs; une politique suivie depuis leurs indépendances respectives ». Une politique « d’apartheid institutionnalisée ».

L’Assemblé Modiale Amazighe a appelé M. Ban Ki-Moon à ne pas permettre l’utilisation de l’ONU pour « blanchir les violations quotidiens des droits humains, pour blanchir des criminels dont les mains sont ensanglantées par l’assassinat d’innocents dont les crimes ne sont pas encore élucidés ».

Algérie : « Au lieu de faire d’élire des responsables algériens au sein du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, ces derniers devaient se retrouver plutôt sur les bancs des accusés du Tribunal Pénal International de la Haye pour répondre de plus de 200 000 victimes du terrorisme d’état algérien, selon l’aveu même d’ex-agents algériens, qui accusent les propres services de sécurité algériens. »

Pour l’AMA « L’Algérie n’a de démocratique et populaire que le nom ». Et un pouvoir qui pratique « une d’apartheid anti-amazigh notoire ». Et « les récents et violents événements de Ghardaïa et le comportement éminemment raciste de la police et de la justice algériennes à l’encontre des activistes des droits humains de la communauté mozabite », atteste de cette politique selon l’AMA.

L’AMA a rappelé aussi qu’aucune enquête concluante n’ait été entamée au sujet de l’assassinat de Matoub Lounès à ce jour. Non plus au sujet des jeunes assassinés par la police suite aux émeutes éclatées après l’assassinat de Lounès, et cela afin de connaître « les circonstances exactes » de ces événements.

« Durant le « printemps noir de 2001 », commérant le « printemps berbère de 1980 », les gendarmes algériens ont ouvert le feu à balles réelles et explosives, contre des jeunes innocents qui manifestaient pacifiquement dans la région de la Kabylie, précédant « les printemps des peuples de 2011 ». Les autorités algériennes ont tuées 126 jeunes ; le premier à tomber fut feu Massinissa Guermah et à cettedate aucun gendarme ni officier n’a été jugé ni incarcéré. C’est de l’impunité totale et c’est totalement inadmissible. » Lit-on dans la lettre de l’ONG.

Maroc : Des assassinats et des prisonniers politiques, une ségrégation contre l’amazighité et les Amazighs

L’AMA a dénoncé l’interdiction de toute formation politique amazighe, comme celle du Parti Démocrate Amazigh Marocain (PDAM), par ordre judiciaire du 1er janvier 2010, au moment ou les autorités marocaines autorisent des partis politiques sur les bases de l’idéologie arabo-islamique.
L’ONG a dénoncé aussi « une politique d’apartheid anti-amazigh » qui s’affiche selon l’AMA par « les nouvelles cartes d’identité nationale où les citoyens amazighs sont signalés discrètement par la lettre « z » de la première écriture africaine qu’est le tifinagh. De même, sur les cartes distribuées aux personnes de descendance religieuse dites les « shurfa », qui s’adjugent des généalogies proche orientales « arabes »,  il est ordonné aux autorités de leur apporter soutiens et facilitées administratives et autres ».
L’ONG a constaté aussi un blocage de la mise en œuvre de l’officialisation tamazight, l’interdiction des prénoms amazighes et l’interdiction de l’utilisation de l’amazighe, à l’écrit et à l’oral, au sein des institutions de l’Etat marocain.
Cinq victimes amazighes brûlées (Imad Alqadi, Jawad Benqaddour, Jamal Salmi, Samir Lbouazaoui et Nabil Jaafar) lors des manifestations pacifiques du 20 février 2011 n’est toujours pas élucidée, selon l’organisation. De même, ajoute l’AMA, les assassinats suspects de Kamal Hussaini à Ait Bouayach, de Karim Chaib à Sefrou, de Kamal Ammari et Mohamed Boudouroua à Safi, et de Fadwa Laaroui à Souk Sebt, et les procès de dizaines de prisonniers politiques du Mouvement du 20 février sont restés sans suite.

Aussi, l’AMA a signalé l’incarcération de prisonniers politiques amazighs, entre autre, Mustapha Oussaia et Hamid Adouch et à la différence des autres prisonniers (islamistes, gauchistes, …), personne ne s’est préoccupé d’ouvrir de nouveau les dossiers juridiques de ces militants, des dossiers  caractérisé selon l’ONG, par bien des anomalies.

Madjid Serrah

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