Un militant islamiste en fuite en Haute-Loire
13/05/2013 05:35
Un militant islamiste, Saïd Arif, assigné à résidence à Brioude (Haute-Loire), a pris la fuite samedi soir à bord d’une voiture volée.
Un plan Milan (autre nom du plan Épervier) a été déclenché dimanche pour retrouver Saïd Arif, islamiste déjà condamné pour terrorisme, qui semble avoir quitté sa résidence à Brioude, en Haute-Loire, malgré son assignation à résidence. Né le 5 décembre 1965 à Oran, Saïd Arif, lieutenant déserteur de l'armée algérienne, s'est notamment rendu en Afghanistan où il a été formé dans les camps d'entraînement d'al-Qaida.
" Avec une voiture piégée, vous tuez 150 à 200 personnes "
Condamné pour terrorisme. Condamné pour terrorisme en 2007, Saïd Arif avait été mis en examen et écroué en 2004 pour « appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, dans le dossier des filières de recrutement de combattants en Tchétchénie.
Ce « djihadiste aguerri » comme l'avait surnommé le ministère de l'Intérieur en 2004, avait été poursuivi avec d'autres islamistes pour avoir projeté des attentats en France en 2001-2002, sur la Tour Eiffel notamment.
En avril dernier, le parquet a ouvert à l'encontre de ce militant islamiste une enquête pour apologie de crime terroriste, suite à des déclarations à un hebdomadaire catholique de la Haute-Loire, Renouveau, le 21 mars dernier. Il y déclarait que « les attentats suicides ayant une dimension économique sont le meilleur moyen de lutte pour les islamistes », avant d'ajouter :« Avec une voiture piégée, vous tuez 150 à 200 personnes. »
Évadé depuis samedi soir. C'est le fils du gérant de l'hôtel de Brioude où réside l'homme, qui a donné l'alerte dimanche, ne le voyant pas apparaître au petit déjeuner. Son évasion a pu être officiellement confirmée à 9 h, alors que Saïd Arif n'est pas venu pointer à la gendarmerie comme il y est astreint chaque jour. Après vérification, il est apparu que l'homme n'avait manifestement pas dormi dans son lit la veille, et que la voiture de la belle-fille du gérant de l'hôtel a été volée.
Déjà condamné pour fuite. Assigné à résidence après sa libération en décembre 2011, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) ayant suspendu son expulsion en demandant à la France de ne pas le renvoyer vers l'Algérie, il avait déjà tenté de fuir et avait été condamné en 2012 à six mois de prison pour violation de son assignation à résidence. Saïd Arif est ainsi « en état de récidive », a précisé le procureur du Puy-en-Velay, Jacques Louvier. « Le fait de violer un arrêté de cette nature est une infraction pénale passible de trois ans d'emprisonnement », a-t-il rappelé.
« Un individu dangereux ». Interrogé à dimanche à l'occasion d'une conférence de presse dans les Yvelines sur la sécurité routière, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé que Saïd Arif « est incontestablement un individu dangereux ».
Ce « djihadiste aguerri » comme l'avait surnommé le ministère de l'Intérieur en 2004, avait été poursuivi avec d'autres islamistes pour avoir projeté des attentats en France en 2001-2002, sur la Tour Eiffel notamment.
En avril dernier, le parquet a ouvert à l'encontre de ce militant islamiste une enquête pour apologie de crime terroriste, suite à des déclarations à un hebdomadaire catholique de la Haute-Loire, Renouveau, le 21 mars dernier. Il y déclarait que « les attentats suicides ayant une dimension économique sont le meilleur moyen de lutte pour les islamistes », avant d'ajouter :« Avec une voiture piégée, vous tuez 150 à 200 personnes. »
Évadé depuis samedi soir. C'est le fils du gérant de l'hôtel de Brioude où réside l'homme, qui a donné l'alerte dimanche, ne le voyant pas apparaître au petit déjeuner. Son évasion a pu être officiellement confirmée à 9 h, alors que Saïd Arif n'est pas venu pointer à la gendarmerie comme il y est astreint chaque jour. Après vérification, il est apparu que l'homme n'avait manifestement pas dormi dans son lit la veille, et que la voiture de la belle-fille du gérant de l'hôtel a été volée.
Déjà condamné pour fuite. Assigné à résidence après sa libération en décembre 2011, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) ayant suspendu son expulsion en demandant à la France de ne pas le renvoyer vers l'Algérie, il avait déjà tenté de fuir et avait été condamné en 2012 à six mois de prison pour violation de son assignation à résidence. Saïd Arif est ainsi « en état de récidive », a précisé le procureur du Puy-en-Velay, Jacques Louvier. « Le fait de violer un arrêté de cette nature est une infraction pénale passible de trois ans d'emprisonnement », a-t-il rappelé.
« Un individu dangereux ». Interrogé à dimanche à l'occasion d'une conférence de presse dans les Yvelines sur la sécurité routière, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé que Saïd Arif « est incontestablement un individu dangereux ».
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