Israël a bombardé la Syrie aux premières heures de la journée du 3 mai : des sources anonymes ont confirmé, samedi 4 mai, l'information publiée plus tôt par des médias américains. L'agence AP cite ainsi des officiels israéliens selon lesquels l'aviation a mené une frappe visant un convoi de missiles sol-sol de longue portée destiné au Hezbollah libanais. L'agence Reuters, de son côté, cite une source au Proche-Orient qui indique que le raid a eu lieu après avoir été approuvé par les services de sécurité du Premier ministre Benjamin Netanyahou lors d'une réunion secrète dans la nuit du 2 au 3 mai. Aucune de ces sources ne précise le lieu de l'attaque.
Plusieurs médias américains, dont la chaîne CNN et le site d'information Politico, avaient auparavant affirmé que les États-Unis pensaient qu'Israël avait bombardé la Syrie cette semaine. Selon deux responsables américains, cités par CNN, les agences de renseignement américaines et occidentales ont en leur possession "des données classifiées" témoignant de ce raid. Politico rapporte de son côté que le sénateur républicain Lindsay Graham a affirmé, lors d'une intervention publique vendredi, qu'Israël avait bombardé la Syrie "la nuit dernière".
Interrogé par l'agence Reuters, l'ambassadeur syrien aux Nations unies Bachar Jaafari a dit n'être "au courant d'aucune attaque." La Maison Blanche et les autorités israéliennes n'ont pas confirmé l'information.
Le Hezbollah, "entité ennemie"
"Cet évènement est un message d'Israël au Hezbollah pour lui dire que l'État hébreu est prêt à intervenir en cas de débordement du conflit syrien", ajoute Nayla El Eid, la correspondante de FRANCE 24 à Beyrouth.
Les chasseurs israéliens auraient utilisé l'espace aérien libanais pour bombarder la Syrie. Un communiqué de l'armée libanaise publié vendredi soir fait état de trois survols israéliens de plusieurs heures entre le 2 mai au soir et le 3 mai au matin.
Obama ne prévoit pas d'envoyer des soldats en Syrie
Vendredi, Barack Obama a toutefois indiqué qu'il ne prévoyait pas, a priori, d'envoyer des soldats américains en Syrie, même s'il était prouvé que le régime de Damas avait eu recours à son stock d'armes chimiques et même s'il "n'exclut rien en tant que commandant en chef de l'armée". "Je n'envisage pas de scénario dans lequel des soldats américains sur le sol syrien seraient une bonne chose pour les États-Unis, et même une bonne chose pour la Syrie", a-t-il indiqué.
FRANCE 24 avec dépêches
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