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dimanche 17 avril 2011

Meeting du MAK à At Ziki : « C’est Jean El-Mouhoub Amrouche la symbolique de la science et non Ibn Badis » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Meeting du MAK à At Ziki : « C’est Jean El-Mouhoub Amrouche la symbolique de la science et non Ibn Badis » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

17/04/2011 - 23:39 mis a jour le 17/04/2011 - 23:39 par Saïd Tissegouine

La grande famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) a, encore une fois, brillé en faisant primer la vérité historique. En effet, en poursuivant leur campagne de sensibilisation quant à la légitimité de la revendication de l’autonomie de la Kabylie et son bien fait pour le peuple kabyle, les cadres du MAK ont déclaré, hier, à At Ziki, soit à la l’occasion de la journée reconnue par l’Etat algérien comme Youm el 3ilm (journée de la science) que le mérite de cette consécration en question doit revenir à l’intellectuel kabyle, Jean El Mouhoub Amrouche et non Ibn Badis. Cette déclaration en question est sortie de la bouche de Bouaziz Aït-Chebib, Secrétaire National à l’Organique du MAK. « En tout cas, nous autres les Kabyles, c’est le journaliste, écrivain et Moudjahid Jean El Mouhoub Amrouche que nous reconnaissons comme le symbole de la science, dit-il. Et aussitôt fait cette déclaration, Bouaziz Aït-Chebib se lance dans un discours mettant en avant le côté scientifique et intellectuel du frère de Marguerite-Taos Amrouche et, surtout, son rôle déterminant dans la guerre sans merci que livra le FLN à la France coloniale. Ainsi, la jeunesse d’At Ziki qui, malgré elle, subit l’école arabo-islamiste algérienne, a appris que Jean El Mouhoub Amrouche qui a été l’architecte du contact entre la Quatrième République dirigée par Charles De Gaules et le FLN lequel a abouti aux négociations d’Evian.

A l’occasion de ce même rendez-vous d’At Ziki, les victimes de l’école arabo-islamiste ont appris également que l’Association des Oulamas dirigée par Ibn Badis a parfaitement cautionné le principe de l’Algérie-française. Quant à celles et ceux disant aux manifestants Kabyles rencontrés à Alger et ailleurs de rentrer dans « leur Kabylie », le Secrétaire National à l’Organique du MAK leur dit en guise de rappel : « Il ne faut surtout pas que vous oubliiez que ce sont les Kabyles qui vous ont libérés car sans eux, vous seriez encore aujourd’hui sous le joug de la France ! ».

Une fois l’assistance captivée, l’orateur leur lance la grande nouvelle, à savoir la plainte déposée par le GPK au niveau du TPI et jugée recevable. Idem concernant, la visite officielle du 12 au 21 de ce mois du président du GPK à Washington ainsi que ses discussions avec le Sénat, le Pentagone et le Congrès.

Il va sans dire que ce moment a été jugé propice par Bouaziz Aït-Chebib pour revenir sur les événements tragiques de 2001, encore vivaces dans les esprits. Et de fil en aiguille, le tribun du MAK démontre la justesse de la thèse selon laquelle il y a existence de peuples d’Algérie et que les Kabyles constituent et sont vus par les autres comme réellement un peuple. Quant à l’avenir économique de la Kabylie autonome, Bouaziz Aït-Chebib a réussi à le positiver en s’appuyant sur des fondements des sciences économiques où « l’intelligence kabyle » constitue le point nodal. Il va sans dire que la puissance du MAK est mise en avant dans le discours. Idem concernant la crainte de l’Administration centrale d’Alger à son égard d’où « les multiples obstacles qu’elle met à travers de son chemin ». « Même, si le pouvoir nous refuse les salles pour nous réunir, même si ses médias publics et privés nous occultent souvent, la réalité du terrain prouve aisément l’ampleur de notre cause », clame le Secrétaire National à l’Organique du MAK qui n’oublie pas de signaler « le jeu malsain » de certains titres de presse qui, « toute honte bue », donnent de faux chiffres sur le nombre de manifestants mobilisés par le MAK. « Est-ce que jusqu’à maintenant, lance l’orateur, il y a un parti quelconque qui a réussi à mobiliser, et ce, l’Algérie entière, autant de manifestants que le MAK ? ». L’orateur choisit également ce moment pour tourner en dérision certains journalistes qui falsifient, avec preuve à l’appui, les chiffres concernant les personnes répondant à l’appel du MAK. Toutefois, le Secrétaire National à l’Organique du MAK n’est pas allé jusqu’à citer les noms de ces journalistes, manipulateurs de chiffres.

Au sujet du discours de bouteflika, l’orateur a déclaré : « Bouteflika est sorti de son mutisme de peur de subir le même sort que ses amis : ben ali, hosni moubarek et kadafi. Comme à l’accoutumée, au lieu de répondre aux aspirations légitimes des peuples algériens, il persiste dans la supercherie politique par laquelle il tente de nous duper en proposant une énième révision constitutionnelle. On ne peut pas tromper le peuple kabyle qui sait très bien ce qu’il veut. De même que nous ne reconnaissons pas la constitution actuelle, nous rejetterons celle qui est en train de se préparer dans les labos du DRS. Tout référendum ou révision constitutionnelle qui oppose une fin de non recevoir à un statut de large autonomie est pour nous nulle et non avenue. Le peuple kabyle exige son droit à l’autodétermination. »

Ayant enfin jugé avoir dit ce qu’il fallait dire sur « le droit inaliénable » du peuple kabyle concernant son autodétermination, Bouaziz Aït-Chebib clôt son discours par un appel aux braves et loyaux citoyens d’At Ziki pour venir massivement manifester le 20 avril à Tizi-Ouzou pour « exiger la tenue d’un référendum sur l’autonomie de la Kabylie ».

En ce qui le concerne, le Président du MAK par intérim, M. Mohand Larvi Tayev, l’homme qui, d’ailleurs, a précédé Bouaziz Aït-Chebib au micro, s’est lancé comme d’habitude sur son sujet de prédilection, à savoir l’histoire de la Kabylie et de son peuple. Avec preuves scientifiques à l’appui, le Président du MAK par intérim, il a démontré que la civilisation kabyle existe depuis la nuit des temps. A l’issue de son cours « pédagogique », l’assistance a appris que la France coloniale, avant de quitter l’Algérie, a passé le flambeau au pouvoir algérien ayant pour devise « l’arabisme et l’islamisme » de continuer la guerre totale contre la Kabylie, opération mise au point dès l’année 1890.

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