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samedi 19 janvier 2013

Mali/Azawad: La France fermera-t-elle les yeux sur les crimes commis par l'armée malienne contre les civils Touaregs ? 19/01/2013 - 17:09


Mali/Azawad: La France fermera-t-elle les yeux sur les crimes commis par l'armée malienne contre les civils Touaregs ?

19/01/2013 - 17:09

SERIBALA (SIWEL) — Vendredi 18 janvier, à Séribala, dans la région de Ségou, l'armée malienne a exécuté un marabout de 35 ans et un vieil homme de 70 ans pour la seule et unique raison qu'ils étaient Touaregs. Fidèle à sa réputation mainte fois vérifiée, l'armée malienne prouve encore une fois qu'elle ne sait être "efficace" que contre les civils azawadiens. Si l'armée française, qui a décidé de prêter main forte à l'armée malienne, n'exerce pas de contrôle sur l'armée des putschistes de Bamako, la France sera alors directement et pleinement responsable des massacres contre les populations civiles Touarègues.


Le capitaine Sanogo, Chef des putschistes à la tête de la junte militaire au Mali. (PH/AFP/Getty Images)
Le capitaine Sanogo, Chef des putschistes à la tête de la junte militaire au Mali. (PH/AFP/Getty Images)
Deux civils Touareg ont été exécutés par l'armée malienne à Séribala près de Niono. Il faut rappeler que depuis la première rébellion de 1963, à la suite de chaque rébellion et à la suite de chaque négociation et "accords" , le Mali exécute de sans froid des civils Touaregs sans que personne n'y trouve rien à redire, à l’exception de certaines ONG indépendantes telle que Human Right Watch HRW qui a d'ailleurs déjà alerté sur les atteintes aux droits de l'Homme commis par l'armée malienne. 

Hier, vendredi 18 Janvier 2012, un contingent de l'armée malienne a fait irruption dans un campement Touareg situé à Dongalé, à 15 kilomètre de la ville de Séribala. Les deux seuls hommes présents dans le campement étaient Aboubacrene Ag Hamou, un marabout touareg de la région, et son veil oncle Samba. 

Aboubacrene Ag Hamou, âgé de 38 ans était une simple marabout toauregs qui n'a jamais fait de politique et n'a jamais participé à aucune rébellion. Le simple fait d'appartenir à la même ethnie que les révolutionnaires du MNLA lui a valu une exécution sommaire. Son viel oncle Samba, âgé de plus de 70 ans n'a pas échappé à la vengeance de l'armée malienne. Les deux ont été exécutés par arme à feu. 

Les Touaregs, de même que tous les observateurs de bonne foi, y compris le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, avaient privilégié les négociations avec les Touaregs et posé comme condition préalable à toute intervention un contrôle stricte sur le respect des droits de l'homme. Les exaction de l'armée malienne étaient prévisibles. Sans surprise, elles se concrétisent aujourd'hui, l'armée malienne se sentant légitimée par une intervention française contre les terroristes islamistes. 

Près d'une dizaine de jours après le début de l'intervention militaire française au Mali, la France, par son silence et son inertie face aux exactions de l'armée malienne sur les civils, cautionne implicitement les massacres auxquels les militaires maliens se sont toujours adonnés contre les populations civiles Touarègues, et ce à chaque soulèvement. ce n'est donc pas une surprise. Quels que soient les intérêts économiques en jeux, la France a, au minimum, le devoir de s'en tenir aux résolutions du Conseil de Sécurité qui ont conditionné toute intervention au Mali au respect par ce pays des droits de l'Homme. Et ce n'est pas le cas. 

L'armée malienne n'est ni encadrée ni contrôlée par la France. La confusion entre les islamistes et les Touaregs est volontairement entretenue par les maliens avec, parfois, des journalistes de l'AFP et de BFMTV qui usent du mot "rebelles" pour désigner les islamistes du MUJAO, d'ANSAR DINE et de l'AQMI, ce qui est à proprement parler scandaleux, pour ne pas dire criminel. 

Si l'armée malienne n'est pas contrôlée par l'armée française, la France portera alors la lourde responsabilité des massacres contre les populations civiles Touarègues. 

Toumast press, un site d'information Touareg, proche du MNLA, avait diffusé cette vidéo,sur son site pour interpeller la communauté internationale sur les conséquence d'un appui militaire à une armée qui s'est toujours distinguée par le massacre de civils. Voici en substance ce que disait Toumast press: " Nous n'avons cessé d'interpeller la communauté internationale par rapport aux massacres de populations civiles par l'armée malienne qui risquait de prendre une forte ampleur une fois cette armée légitimée par une intervention militaire bâclée. Il y a près de 3 mois, nous avons transmis au Quai d'Orsay la vidéo suivante illustrant un massacre commis par l'armée malienne en espérant que la France ne cautionnerait pas un génocide à ciel ouvert." 

Il faut aussi rappeler que bon nombre d’observateurs avaient également mis en garde contre "les atteintes aux droits de l'homme" que pourraient commettre l'armée malienne. Ils ne s'étaient pas trompé. 

Avec Toumast press 
zp, 
SIWEL 191709 JAN 13

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