Loin derrière le Maroc et la Tunisie : Algérie, pays très très corrompu
Retour vers le passé. Dans l’indice de perception élaboré cette année par l’ONG de lutte contre la corruption, l’Algérie est classée à la 105e position sur 176 pays.
Ses deux voisins, la Tunisie et le Maroc, arrivent respectivement à la 75e et à la 88e places.
En 2011, l’Indice de perception plaçait Algérie loin derrière ses deux voisins du Maghreb et très loin des monarchies du golfe. L’Algérie arrivait à la 112e position sur 182 pays et reculait ainsi de sept places par rapport à 2010 où elle occupait la 105e place sur 180 pays.
L’association algérienne de lutte contre la corruption estime ce mercredi dans une déclaration que « ce score et ce classement étaient prévisibles, d’une part, parce ce que les scandales de corruption ne cessent d’éclater, et que d’autre part, non seulement l’absence de volonté politique du gouvernement à lutter contre la corruption est la règle, mais plus grave encore, des ministres en exercice – cités et/ ou impliqués dans des affaires de corruption -, continuent de bénéficier d’une totale impunité et de l’inertie de la justice ».
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Selon cette organisation, « l’Algérie a fait l’objet de 6 enquêtes et études d’organisations internationales indépendantes, enquêtes lesquelles convergent toutes vers les mêmes résultats. »
Djilali Hadjadj, porte parole de l’AACC, juge que « la stagnation de l’Algérie, en 10 ans de notation par l’IPC, de 2003 à 2012, est significatif de la généralisation de la corruption, généralisation qui menace gravement la stabilité et la sécurité du pays, alors que d’autres pays plus mal notés que l’Algérie auparavant, ont fait des progrès dans la lutte contre la corruption et sont maintenant mieux classés que l’Algérie ».
Depuis trois ans de nombreux scandales ont éclaté dans le pays concernant des marchés publics et des entreprises d’Etat et dans lesquels sont impliqués d’anciens ou actuels membres du gouvernement ainsi que de hauts gradés de l’armée.
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Le plus emblématique de ces dirigeants est le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, cité à maintes reprises dans le cadre de malversations présumées dans le projet de l’autoroute mais jamais inquiété par la justice.
Ce palmarès pitoyable contraste avec les annonces faites par les responsables algériens depuis une dizaine d’années pour lutter contre la corruption ainsi que la multiplication des intuitions et organismes justement dédiés à cette mission. Mieux la famille d'un membre de l'organe national de prévention et de lutte contre la corruption créé en vertu du décret présidentiel du 07 novembre 2010.
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Dans un rapport diplomatique de l’ambassade US à Alger daté de janvier 2008, l’ambassadeur américain écrit que la corruption « a atteint de nouveaux sommets, touche jusqu’aux frères de Bouteflika et menace le développement économique du pays. »
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