Lettre ouverte d'un citoyen Algérien malheureux pour sa patrie.
Les vérités cachées
Monsieur le président,
Au nom de ma citoyenneté,
Je vous interpelle pour l’avenir de mon pays et le bienêtre de mon peuple. Je m’adresse à vous à travers le miroir de vérité pour faire le bilan de l’année 2010, un bilan qui me laisse perplexe et qui me donne froid au dos, un bilan qui laisse mon peuple dans la peur de voir notre Algérie de demain à la croisée d’une guerre civile et de la décomposition.
Un bilan qui se quantifie à la dimension du questionnement, de désolation et d’amertume. Un bilan bâillonné par un discours politique devant un parlement à l’état d’hibernation. Un bilan sans chiffres, sans programme, sans projection, sans prévision, sans stratégie, sans politique de développement, sans paramètres économique et sans avenir. Un bilan à la frontière de la phraséologie.
Du 1er janvier a la fin de cette année, le peuple a vécu dans la tourmente de l’attente et du désespoir, nous avons perdus le fil du présent devant un passé qui nous hante, habité par des pouvoirs fantômes aux visages multiples, en présence de vampires qui possèdent le don de sucer les richesses de notre pays et de meubler les scènes politiques pour se maintenir et maintenir le royaume du pouvoir de la nuit.
Douze mois de tiraillement et de terrassement politique à l’horizontale devant un peuple à l’état de somnolence verticale. Votre palais d’El-Mouradia était plus animé pour protéger et consolider le pouvoir dans l’armature de votre pouvoir, un pouvoir à l’usure et en convection dans une succession dynastique. Des consensus sur le compte de notre Algérie étaient continuellement engagés dans le cadre de session de parts sociales au profit des forces supérieures en parallèles. Un puzzle qui perd une partie importante de sa configuration dans une géométrie mondiale qui évolue sur des stratégies de recherches et développement. 365,25 jours de détention à ciel ouvert, une condamnation par contumace et extrajudiciaire pour barrer chemin à la démocratie, à l’implication des forces vives de la nation dans la gestion des affaires publics de notre pays, au nationalisme, à la justice au-dessus de tous, à la transparence, au partage des richesses, à l’écriture de notre histoire, au consensus politique et à la coexistence pacifique, à la liberté d’expression et aux droits de l’homme.
8766 heures d’improvisation et de bricolage, un champ d’expérience et d’essais sur un peuple usé devant l’analphabétisme du pouvoir, une année de répression pour museler la voix du peuple, enchainer les libertés d’expressions politiques et syndicales, poursuivre les acteurs de la démocratie par une politique d’harcèlement fiscal, judiciaire, policier et médiatique. L’intimidation et la peur sont les armes d’un pouvoir sans pouvoir.
525.960 minutes de manigance à l’intérieur du palais et à la trame du royaume pour éviter l’obligation de présenter au peuple sa démission, à l’extérieur du pays pour ne pas vivre à l’écart des politiques internationales. La politique de se maintenir en équilibre à donner place et raison à la corruption qui range notre pays par la haute sphère de la gouvernance. La corruption est le prix d’une présidence sans démocratie.
31.557.600 secondes de falsification, de détournement, d’orchestration, de machination et d’hostilité. Des anciens figurants militaires et civils à la recherche de repositionnement reviennent sur la scène du folklore politique pour faire de la promotion et du marketing. Le pétrole et le gaz de notre Algérie demeurent une source sucrée, le retour de ces prédateurs est un indicateur de risque et de turbulence. Le risque, le danger et l’instabilité est le prix à payer pour une gouvernance sans démocratie.
Un bilan se valorise par un ensemble d’actions et de résultats en conformité avec des objectifs à atteindre dans le cadre d’une politique de développement avec un menu de stratégies y afférentes.
Monsieur le président,
Au nom de ma citoyenneté,
En l’absence d’un organe du peuple libre et indépendant capable d’apporter à la hauteur de votre pouvoir les vérités douloureuses d’une autre année marquée par une faillite générale dans l’attente de dépôt de bilan.
Indicateurs économiques, sociaux et politiques de 2010:
· Notre pays est classé 134e rang a l’échelle mondiale sur 157 pays, devancée par la Tunisie au 69e suivi par le Qatar et le reste de l’Afrique.
· L’Algérie à la 99e place, en termes de compétitivité économique.
· Marché des assurances : l’Algérie au 68e rang dans le monde.
· Démocratie : l’Algérie à la 133e place sur un total de 167 pays, derrière le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie, la Mauritanie et le reste de l’Afrique.
· L’Algérie est dans la liste noire des pays protégeant mal les droits de propriété intellectuelle, ou ce qu’il est convenu d’appeler le copyright.
· Technologie de l’information : l’Algérie classée à la 108e place par le forum économique mondial derrière nos voisins du Maghreb.
· Tourisme : l’Algérie est classée 157e sur un total de 170 pays, avec 500.000 touristes étrangers. Par rapport à la Tunisie avec 7 millions et le Maroc avec 8 millions.
· Algérie est classée 157e place des pays ou il fait bon vivre sur un nombre de 192 pays selon international living.
· Financement des entreprises : l’Algérie derrière le Maroc et la Tunisie selon anima network inversement.
· Lecture et culture générale : le taux de lecture de livres ne dépasse pas 6,8 %, absence quasi-totale intérêt du citoyen algérien pour la production intellectuelle et culturelle algérienne ou étrangère.
· 15% des enfants de l’Algérie de moins de 15 ans ne vont pas à l’école, 200.000 sont renvoyés chaque année avant l’âge de 16 ans.
· 4500 nouveaux insuffisants rénaux recensés chaque année en Algérie, selon les statistiques, prés de 6 millions d’algériens présentent un risque d’atteinte rénale et qui nécessitent un suivi médical permanent.
· 15% des algériens sont atteint de diabète.
· Corruption : l’Algérie est classée 105e place sur 178 pays classés, non seulement notre pays ne fait aucun effort pour stopper ce phénomène destructeur, mais bien au contraire cette stagnation s’explique par l’absence de volonté politique au plus haut niveau de l’état à lutter contre la corruption. Pour des raisons de convenance, d’implication et sous la pression des pouvoirs de coulisses, l’APN rejette la requête d’une commission d’enquête parlementaire sur la corruption. Lalgerie de 2010, croule sur les scandales et se trouve classée aujourd’hui parmi les autocrates les plus corrompues de la planète.
· Taux du chômage en Algérie avoisine 35%, une source d’approvisionnement pour la délinquance, le terrorisme, la prostitution, la drogue et l’immigration.
· Fuite des compétences : 100.000 algériens (universitaires) quittent chaque année le pays à destination du canada, les USA, l’Europe, le moyen orient et l’Afrique.
· Harragas : des centaines de jeunes courageux en désespoir fuient le pays dans des embarcations de fortune au risque de leur vie pour aller vivre ailleurs, préfèrent offrir leur corps dans la dignité aux poissons en haute mer que de subir l’humiliation des crocodiles de notre terre.
· Femmes : l’Algérie est classée dernière au Maghreb en matière de respects des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes. la femme algérienne est considérée sous citoyenne.
· Enfants : l’enfant reste le dernier sujet de la politique du gouvernement face à la maltraitance, à l’exploitation, à la pauvreté, à l’inceste, à la pédophilie, à la rue. L’enfant algérien est la proie mure d’une société en perdition. L’exemple de la mort et la disparition des bébés à l’hôpital de Djelfa est une preuve irréfutable de l’absence de considération aux crimes commis sur des enfants sans défense.
Programme d’actions de l’année 2010 :
Liberté d’expression et revendication citoyennes :
· Manifestation des autonomistes kabyles réprimée à Tizi-Ouzou.
· Manifestation des travailleurs de la SNVI réprimée à Rouïba.
· Manifestation des médecins réprimée à Alger.
· Manifestation des enseignants réprimée à travers le territoire d’Algérie.
· Manifestation des citoyens de : Diar Echems, Belcourt, la carrière « BEO », à Annaba, à Constantine, à Sétif et dans d’autres villes du pays réprimées dans le sang et la torture.
· La marche des arches sauvagement réprimée par la police de tizi ouzo.
· Yacine teguia arrêter par la police et lui confisque la déclaration du 1er Novembre
Corruption :
· Réda Hemche, homme-lige du système Bouteflika-khellil en fuite pour corruption.
· Le directeur de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud proche de Khellil accusé de corruption.
· Amar Saadani, ancien président de l’APN est accusé de détournement des fonds publics à l’aide des sociétés écrans.
· Le ministre Tayeb Louh, pour satisfaire ses copains, copines, les cadres de la présidence de la république et du ministère du travail ainsi que les proches des membres du conseil d’administration du fond national des œuvres sociales leur offre des logements secondaire qui étaient destinés initialement aux pauvres.
· Projet EPNETSAT au niveau du forage conduit par le fils de Khellil a Washington.
· Le PDG du métro d’Alger Auditionné par la justice.
· Temmar impliqué dans des opérations de bradage des entreprises algériennes en faveur des amis du club.
· Le PDG de l’entreprise portuaire d’Alger (EPAL) impliqué dans des opérations de corruption.
· Arnaque au niveau des assurances.
· Le ministre des transports et le budget de l’autoroute est/ouest.
· Avec l’implication des hautes sphères de notre gouvernance, l’égyptien ORASCOM fait son beurre en Algérie sur le dos des algériens.
Le reste de l’iceberg est toutes ces sociétés a écrans, anonyme, au nom d’emprunt, au nom des étrangers « turque- syrienne- irakienne- chinoise- italienne et autres » qui opèrent dans l’ombre au compte de la misère d’un peuple.
Justice :
· Benyoucef mellouk condamné à prison ferme après 18 années d’harcèlement pour avoir dit la vérité.
· Condamnation de Mohamed Gharbi pour son courage et son engagement à protéger le pays de la dérive.
· Arrestation de Djilali Hadjadj pour son attachement aux droits de l’homme.
Le reste, est ce remplissage de tous les établissements carcéraux par des décisions arbitraires prononcées par des magistrats au solde du pouvoir face à une population meurtrie et sans défense.
Image de notre Algérie sur la scène internationale :
· Mourad Medelci humilié a l’aéroport de Washington.
· Le sénat Us appuie le Maroc dans le conflit du Sahara, un signe d’isolement diplomatique de notre politique étrangère par les dirigeants américains.
· Obama blâme Bouteflika pour sa politique d’harcèlement des journalistes et des écrivains, pour la violation des droits des travailleurs et les restrictions des libertés.
· Echec de l’extradition de rafik Khalifa.
· Obama renonce à inviter les dictateurs africains et choisit la société civile.
· Raouraoua s’incline devant son homologue égyptien au profit de Bouteflika pour faire la cour a la ligue arabe via le président égyptien.
Monsieur le président,
Je termine mon rapport par :
· la déclaration de monsieur Sid Ahmed Ghozali : « NOUS AVONS ETE DES HARKIS DU SYSTEME ».
· Assassinat de Ali Tounsi.
· La création du gouvernement provisoire kabyle.
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· Greve de la faim d’un groupe de jeune a Hassi R’mel.
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