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jeudi 6 décembre 2012

Une lettre à Bouteflika, de la part d'un Algérien en colère | Le Soleil d'Algerie




                   

Lettre ouverte d'un citoyen Algérien malheureux pour sa patrie. 
Les vérités cachées 

Monsieur le président,

Au nom de ma citoyenneté,

Je vous interpelle pour l’avenir de mon pays et le bienêtre de mon peuple. Je m’adresse à vous à travers le miroir de vérité pour faire le bilan de l’année 2010, un bilan qui me laisse perplexe et qui me donne froid au dos, un bilan qui laisse mon peuple dans la peur de voir notre Algérie de demain à la croisée d’une guerre civile et de la décomposition.


Un bilan qui se quantifie à la dimension du questionnement, de désolation et d’amertume. Un bilan bâillonné par un discours politique devant un parlement à l’état d’hibernation. Un bilan sans chiffres, sans programme, sans projection, sans prévision, sans stratégie, sans politique de développement, sans paramètres économique et sans avenir. Un bilan à la frontière de la phraséologie.

Du 1er janvier a la fin de cette année, le peuple a vécu dans la tourmente de l’attente et du désespoir, nous avons perdus le fil du présent devant un passé qui nous hante, habité par des pouvoirs fantômes aux visages multiples, en présence de vampires qui possèdent le don de sucer les richesses de notre pays et de meubler les scènes politiques pour se maintenir et maintenir le royaume du pouvoir de la nuit.

Douze mois de tiraillement et de terrassement politique à l’horizontale devant un peuple à l’état de somnolence verticale. Votre palais d’El-Mouradia était plus animé pour protéger et consolider le pouvoir dans l’armature de votre pouvoir, un pouvoir à l’usure et en convection dans une succession dynastique. Des consensus sur le compte de notre Algérie étaient continuellement engagés dans le cadre de session de parts sociales au profit des forces supérieures en parallèles. Un puzzle qui perd une partie importante de sa configuration dans une géométrie mondiale qui évolue sur des stratégies de recherches et développement. 365,25 jours de détention à ciel ouvert, une condamnation par contumace et extrajudiciaire pour barrer chemin à la démocratie, à l’implication des forces vives de la nation dans la gestion des affaires publics de notre pays, au nationalisme, à la justice au-dessus de tous, à la transparence, au partage des richesses, à l’écriture de notre histoire, au consensus politique et à la coexistence pacifique, à la liberté d’expression et aux droits de l’homme.

8766 heures d’improvisation et de bricolage, un champ d’expérience et d’essais sur un peuple usé devant l’analphabétisme du pouvoir, une année de répression pour museler la voix du peuple, enchainer les libertés d’expressions politiques et syndicales, poursuivre les acteurs de la démocratie par une politique d’harcèlement fiscal, judiciaire, policier et médiatique. L’intimidation et la peur sont les armes d’un pouvoir sans pouvoir.

525.960 minutes de manigance à l’intérieur du palais et à la trame du royaume pour éviter l’obligation de présenter au peuple sa démission, à l’extérieur du pays pour ne pas vivre à l’écart des politiques internationales. La politique de se maintenir en équilibre à donner place et raison à la corruption qui range notre pays par la haute sphère de la gouvernance. La corruption est le prix d’une présidence sans démocratie.

31.557.600 secondes de falsification, de détournement, d’orchestration, de machination et d’hostilité. Des anciens figurants militaires et civils à la recherche de repositionnement reviennent sur la scène du folklore politique pour faire de la promotion et du marketing. Le pétrole et le gaz de notre Algérie demeurent une source sucrée, le retour de ces prédateurs est un indicateur de risque et de turbulence. Le risque, le danger et l’instabilité est le prix à payer pour une gouvernance sans démocratie.

Un bilan se valorise par un ensemble d’actions et de résultats en conformité avec des objectifs à atteindre dans le cadre d’une politique de développement avec un menu de stratégies y afférentes.

Monsieur le président,

Au nom de ma citoyenneté,

En l’absence d’un organe du peuple libre et indépendant capable d’apporter à la hauteur de votre pouvoir les vérités douloureuses d’une autre année marquée par une faillite générale dans l’attente de dépôt de bilan.

Indicateurs économiques, sociaux et politiques de 2010:

· Notre pays est classé 134e rang a l’échelle mondiale sur 157 pays, devancée par la Tunisie au 69e suivi par le Qatar et le reste de l’Afrique.

· L’Algérie à la 99e place, en termes de compétitivité économique.

· Marché des assurances : l’Algérie au 68e rang dans le monde.

· Démocratie : l’Algérie à la 133e place sur un total de 167 pays, derrière le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie, la Mauritanie et le reste de l’Afrique.

· L’Algérie est dans la liste noire des pays protégeant mal les droits de propriété intellectuelle, ou ce qu’il est convenu d’appeler le copyright.

· Technologie de l’information : l’Algérie classée à la 108e place par le forum économique mondial derrière nos voisins du Maghreb.

· Tourisme : l’Algérie est classée 157e sur un total de 170 pays, avec 500.000 touristes étrangers. Par rapport à la Tunisie avec 7 millions et le Maroc avec 8 millions.

· Algérie est classée 157e place des pays ou il fait bon vivre sur un nombre de 192 pays selon international living.

· Financement des entreprises : l’Algérie derrière le Maroc et la Tunisie selon anima network inversement.

· Lecture et culture générale : le taux de lecture de livres ne dépasse pas 6,8 %, absence quasi-totale intérêt du citoyen algérien pour la production intellectuelle et culturelle algérienne ou étrangère.

· 15% des enfants de l’Algérie de moins de 15 ans ne vont pas à l’école, 200.000 sont renvoyés chaque année avant l’âge de 16 ans.

· 4500 nouveaux insuffisants rénaux recensés chaque année en Algérie, selon les statistiques, prés de 6 millions d’algériens présentent un risque d’atteinte rénale et qui nécessitent un suivi médical permanent.

· 15% des algériens sont atteint de diabète.

· Corruption : l’Algérie est classée 105e place sur 178 pays classés, non seulement notre pays ne fait aucun effort pour stopper ce phénomène destructeur, mais bien au contraire cette stagnation s’explique par l’absence de volonté politique au plus haut niveau de l’état à lutter contre la corruption. Pour des raisons de convenance, d’implication et sous la pression des pouvoirs de coulisses, l’APN rejette la requête d’une commission d’enquête parlementaire sur la corruption. Lalgerie de 2010, croule sur les scandales et se trouve classée aujourd’hui parmi les autocrates les plus corrompues de la planète.

· Taux du chômage en Algérie avoisine 35%, une source d’approvisionnement pour la délinquance, le terrorisme, la prostitution, la drogue et l’immigration.

· Fuite des compétences : 100.000 algériens (universitaires) quittent chaque année le pays à destination du canada, les USA, l’Europe, le moyen orient et l’Afrique.

· Harragas : des centaines de jeunes courageux en désespoir fuient le pays dans des embarcations de fortune au risque de leur vie pour aller vivre ailleurs, préfèrent offrir leur corps dans la dignité aux poissons en haute mer que de subir l’humiliation des crocodiles de notre terre.

· Femmes : l’Algérie est classée dernière au Maghreb en matière de respects des droits de la femme et de l’égalité entre les sexes. la femme algérienne est considérée sous citoyenne.

· Enfants : l’enfant reste le dernier sujet de la politique du gouvernement face à la maltraitance, à l’exploitation, à la pauvreté, à l’inceste, à la pédophilie, à la rue. L’enfant algérien est la proie mure d’une société en perdition. L’exemple de la mort et la disparition des bébés à l’hôpital de Djelfa est une preuve irréfutable de l’absence de considération aux crimes commis sur des enfants sans défense.

Programme d’actions de l’année 2010 :

Liberté d’expression et revendication citoyennes :

· Manifestation des autonomistes kabyles réprimée à Tizi-Ouzou.

· Manifestation des travailleurs de la SNVI réprimée à Rouïba.

· Manifestation des médecins réprimée à Alger.

· Manifestation des enseignants réprimée à travers le territoire d’Algérie.

· Manifestation des citoyens de : Diar Echems, Belcourt, la carrière « BEO », à Annaba, à Constantine, à Sétif et dans d’autres villes du pays réprimées dans le sang et la torture.
· La marche des arches sauvagement réprimée par la police de tizi ouzo.

· Yacine teguia arrêter par la police et lui confisque la déclaration du 1er Novembre

Corruption :

· Réda Hemche, homme-lige du système Bouteflika-khellil en fuite pour corruption.

· Le directeur de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud proche de Khellil accusé de corruption.

· Amar Saadani, ancien président de l’APN est accusé de détournement des fonds publics à l’aide des sociétés écrans.

· Le ministre Tayeb Louh, pour satisfaire ses copains, copines, les cadres de la présidence de la république et du ministère du travail ainsi que les proches des membres du conseil d’administration du fond national des œuvres sociales leur offre des logements secondaire qui étaient destinés initialement aux pauvres.

· Projet EPNETSAT au niveau du forage conduit par le fils de Khellil a Washington.

· Le PDG du métro d’Alger Auditionné par la justice.

· Temmar impliqué dans des opérations de bradage des entreprises algériennes en faveur des amis du club.

· Le PDG de l’entreprise portuaire d’Alger (EPAL) impliqué dans des opérations de corruption.

· Arnaque au niveau des assurances.

· Le ministre des transports et le budget de l’autoroute est/ouest.

· Avec l’implication des hautes sphères de notre gouvernance, l’égyptien ORASCOM fait son beurre en Algérie sur le dos des algériens.

Le reste de l’iceberg est toutes ces sociétés a écrans, anonyme, au nom d’emprunt, au nom des étrangers « turque- syrienne- irakienne- chinoise- italienne et autres » qui opèrent dans l’ombre au compte de la misère d’un peuple.

Justice :

· Benyoucef mellouk condamné à prison ferme après 18 années d’harcèlement pour avoir dit la vérité.

· Condamnation de Mohamed Gharbi pour son courage et son engagement à protéger le pays de la dérive.

· Arrestation de Djilali Hadjadj pour son attachement aux droits de l’homme.

Le reste, est ce remplissage de tous les établissements carcéraux par des décisions arbitraires prononcées par des magistrats au solde du pouvoir face à une population meurtrie et sans défense.

Image de notre Algérie sur la scène internationale :

· Mourad Medelci humilié a l’aéroport de Washington.

· Le sénat Us appuie le Maroc dans le conflit du Sahara, un signe d’isolement diplomatique de notre politique étrangère par les dirigeants américains.

· Obama blâme Bouteflika pour sa politique d’harcèlement des journalistes et des écrivains, pour la violation des droits des travailleurs et les restrictions des libertés.

· Echec de l’extradition de rafik Khalifa.

· Obama renonce à inviter les dictateurs africains et choisit la société civile.

· Raouraoua s’incline devant son homologue égyptien au profit de Bouteflika pour faire la cour a la ligue arabe via le président égyptien.

Monsieur le président,

Je termine mon rapport par :

· la déclaration de monsieur Sid Ahmed Ghozali : « NOUS AVONS ETE DES HARKIS DU SYSTEME ».

· Assassinat de Ali Tounsi.

· La création du gouvernement provisoire kabyle.

· L’enterrement de Mohamed Arkoun en terre du Maroc.

· Greve de la faim d’un groupe de jeune a Hassi R’mel.


Suggéré par Jeff

Rassemblement devant l’ancienne mairie de Tizi Ouzou le 19 décembre 2012 à 11h | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


jeudi 6 décembre 2012

Il coïncidera avec la visite du président français François Hollande en Algérie Rassemblement devant l’ancienne mairie de Tizi Ouzou le 19 décembre


Il coïncidera avec la visite du président français François Hollande en Algérie
Le rassemblement aura lieu le 19 décembre prochain à 11 heures, date qui coïncidera avec l’arrivée du président français, François Hollande, pour une viste officielle en Algérie. C’est ce qui ressort dans une déclaration-appel dont une copie nous a été transmise.
06/12/2012 - 15:56 mis a jour le 06/12/2012 - 15:55 par La Rédaction
Le mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), par la voix de son Conseil régional de Tizi Ouzou, a appelé à un rassemblement populaire devant le siège du musée de (ex-mairie) de Tizi Ouzou située au centre ville. Le rassemblement aura lieu le 19 décembre prochain à 11 heures, date qui coïncidera avec l’arrivée du président français, François Hollande, pour une viste officielle en Algérie. C’est ce qui ressort dans une déclaration-appel dont une copie nous a été transmise.
« Le président de la République française sera à Alger les 19 et 20 décembre. Sachant que le régime despotique d’Alger ne doit son maintient que grâce à l’appui de la France officielle, il est temps que la France soit en accord avec ses propres principes et qu’elle cesse son soutien à un régime criminel qui programme notre disparition en toute transparence » est-il écrit dans le dit document qui précise par ailleurs que « La France officielle, depuis le rêve de royaume arabe en Afrique de Nord de Napoléon III, pratique une politique arabe sur des terres Amazighes, à leur détriment ». Le Conseil régional du Mak de Tizi Ouzou ajoute : « Elle (La France ndlr) s’est par ailleurs distinguée par un soutien, sans réserve, à tous les régimes totalitaires d’Afrique du Nord et tourne le dos aux Amazighs qu’elle tient responsables de la décolonisation de leurs pays respectifs ».
C’est pourquoi le mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie rappelle avec force que « les kabyles, sont en droit voire même en devoir d’exiger réparation de cet ancien état colonial qui continue de faire leur malheur en sacrifiant leurs droits en tant que peuple et en tant que nation sur l’autel des intérêts économiques. Un pragmatisme érigé en « real politique » qui ne travaille en rien la paix et encore moins le développement dans le monde ».
L’action projetée par le MAK se fixe de multiples objectifs, comme il est indiqué dans le même document. Il s’agit de « dire non à la politique de deux poids deux mesures prônée par l’occident en général et la France en particulier en Afrique du nord », « soutenir le peuple frère d’Azawad et dénoncer l’attitude injuste dont il est victime de la part de la communauté internationale » et de « réitérer le droit du peuple kabyle à son auto-détermination ».
La Rédaction

Mobilisation des étudiants de tamazight à Bouira | Kabyle.com


Mobilisation des étudiants de tamazight à Bouira

jeu, 2012-12-06 13:19 -- Merzouk Ouchene
La levée du caratère facultatif qui bloque la promotion de Tamazight comme matière d'enseignement et la reconnaissance du diplôme au niveau de la fonction publique.
Tikadimiyin n tmurt rrant tutlayt n tmaziɣt di rrif, imi imawlan n warrac sɛan azref ad agwin taɣuri n tutlayt-agi i warraw-nsen. Rnu ɣer waya, taneɣlaft n tɣuri ur tefka ara amuskir (coefficient) i tmaziɣt deg wahil abidaguji. Ɣef ayagi inelmaden n tmazight, sawlen-d ɣer yiwet n tikli ara d-yilin di 10 Duǧamber 2012 ɣef 10 n sbaḥ di temdint n tubirett. Ayagi yella-d acku tikadimiyin-agi d tid yefkan udem asnay i tutlayt-agi. Iswi n tikli-agi d tuksa n wudem-agi asnay(facultatif) i tutlayt n tmaziɣt deg iɣarbazen n tmurt akwed westaɛref s ugerdas (diplôme) di twuri uzayez (fonction publique).


Les académies algériennes ont diffusées des attestations afin de permettre aux parents d'élèves de dispenser leurs enfants de l'enseignement de Tamazight à l'école. A cet effet le comité autonome du département de langue et culture amazighe de l'université Akli Mohand oulhadj de Bouira, en collaboration avec le collectif national autonome pour l’enseignement de la langue amazighe appellent à une marche le 10 décembre 2012  à 10h au niveau du chef lieu de la wilaya de Bouira. Cette action a été décidée à l'issue de l'assemblé générale des étudiant de tamazight.

L'objectif de cette action est de demander aux autorités publiques :"la lever du caratère facultatif  qui bloque la promotion de Tamazight comme matière d'enseignement et la reconnaissance du diplôme au niveau de la fonction publique" lit-on dans le communiqué des organisateur de la marche.

Le dernier épisode du feuilleton GALSI : Comment l'Algérie pourrait réagir ? - AgoraVox le média citoyen


Le dernier épisode du feuilleton GALSI : Comment l’Algérie pourrait réagir ?

« L'habituel défaut de l'homme est de ne pas prévoir l'orage par beau temps. »
 Nicolas Machiavel
 
 Un coup d'éclair dans la planète gaz : L'Algérie se retirerait du gazoduc Galsi : En effet, l'Assemblée générale de Galsi, tenue le 14 novembre 2012 à Milan, a reporté à l'unanimité de ses membres la Décision finale d'investissement (FID) au 30 mai 2013, pour des raisons " techniques ", a précisé dans un communiqué le groupe Sonatrach. On sait que le communiqué commun sanctionnant la visite à Alger, le 14 novembre dernier, du président du Conseil italien, Mario Monti, avait indiqué que l'Algérie et l'Italie ''ont pris acte avec satisfaction de l'état significatif d'avancement du projet Galsi, qui marque une étape importante dans la concrétisation de ce projet hautement stratégique pour l'approvisionnement à long terme du marché italien en gaz.'' Pourtant, tout semble remis en cause.
Le projet Galsi en quelques chiffres
Le consortium Galsi (acronyme pour Gazoduc Algérie - Sardaigne - Italie), porté par la Sonatrach et plusieurs partenaires, étudie une liaison sous-marine en Méditerranée par gazoduc entre l'Algérie et l'Italie, en passant par la Sardaigne. Cette liaison de 1 505 km doit acheminer à terme jusqu'à huit milliards de mètres cubes (normaux) de gaz naturel par an. La mise en service était prévue en 2012. L'accord sur une enveloppe de 3 milliards de dollars d'investissement pourrait finalement être pris en 2010, pour une mise en service en 2014. Le 2 février 2010, Nicolas Sarkozy a annoncé l'engagement de l'État français en faveur du raccordement de la Corse au gaz naturel. Une des solutions pourrait être un raccordement à la canalisation Galsi. Les actionnaires du consortium sont : Sonatrach (Algérie) : 41,60%, Région Sardaigne (Italie) : 11,60%, Enel Power (Italie) : 15,60%, Edison (Italie) : 20,80%, Hera SPA (Italie) : 10,40%. Il est à rappeler que le gazoduc Galsi était classé à l'époque par l'Union européenne comme un projet prioritaire et stratégique pour l'approvisionnement en gaz de l'Europe. Il devrait être posé en quatre tronçons. La canalisation devrait s'étendre de Hassi R'mel á El Kala sur un tronçon onshore de 600 km puis d'El Kala á Cagliari sur un deuxième tronçon mais offshore de 310 km, ensuite de Cagliari à Olbia en Sardaigne sur une longueur onshore de 300 km et enfin d'Olbia à Pescaia sur un dernier tronçon offshore de km. C'est sur ce dernier tronçon que les problèmes sont apparus. Les autorités de l'île mettant en cause le trajet actuel de la canalisation pour des raisons écologiques et patrimoniales.

Les problèmes techniques ne datent pas d'aujourd'hui
Le projet Galsi était, dès le début, bancal car l'Italie a invoqué chaque fois des motifs différents. Pour rappel, il y a deux ans le retard pour son démarrage, à cause de certains problèmes rencontrés sur le tracé originel en Sardaigne, était signalé. C'est l'ancien président-directeur général de Sonatrach, Mohamed Meziane, qui a fait état de ces difficultés dans une interview accordée en septembre 2009 au journal italien Il Sole 24 Ore. Selon M. Meziane, la compagnie italienne Snam Rete Gas, contrôlée par le groupe ENI et qui est en charge de la réalisation de la partie onshore et offshore du gazoduc, "a rencontré des problèmes avec la stabilité des sols dans certaines zones sismiques en Sardaigne". Cette situation "va entraîner un retard dans le démarrage du projet". Mohamed Meziane a laissé entendre que le projet de gazoduc Galsi entre l'Algérie et l'Italie pourrait changer de tracé et c'est ce " qui va ralentir le programme ".. (1)
Pourquoi cela n'a pas été fait depuis (trois ans après). Tout est parti en fait, d'une dépêche de Reuter le 30 novembre : " L'Algérie menace de se retirer du projet de gazoduc Galsi, censé acheminer une partie de sa production de gaz naturel vers l'Italie, si Rome participe aux projets concurrents South Stream et Trans Adriatic Pipelines (TAP) ", ont dit vendredi deux sources officielles italiennes. "L'Algérie dit qu'elle ne considérera pas les conditions d'investissements comme appropriées si l'Italie soutient South Stream et TAP", a déclaré une des sources, précisant que le président du Conseil italien, Mario Monti, en avait été informé lors de sa visite à Alger le 14 novembre. Une source industrielle a en revanche imputé à la crise économique le retard du projet, dont le coup d'envoi devait être donné mi-novembre. L'Algérie fournit déjà à l'Italie près de 35% de son gaz naturel importé grâce à un gazoduc qui passe par la Tunisie. Le pétrolier italien ENI entend de son côté participer au projet de gazoduc South Stream, qui permettra d'alimenter en gaz russe les pays d'Europe occidentale, dont l'Italie, en passant par la mer Noire et les Balkans. Le projet de gazoduc TAP entre l'Italie, la Grèce et l'Albanie est également à l'étude et une décision définitive devrait être prise d'ici la fin de l'année. (2)
Une deuxième raison : les prix du gaz
Au mois de juillet dernier, d'après l'APS le P-DG de Sonatrach, M.Abdelhamid Zerguine, avait indiqué que son groupe allait se prononcer en novembre sur l'opportunité de développer ou d'abandonner ce projet. Il a révélé, pour la première fois, que la décision d'engager le développement de ce gazoduc a été retardée en raison de formules de prix que les associés voulaient imposer à son groupe. "Nous ne pouvons l'engager que si nous avons des contrats fermes, les quantités de gaz dédiées (à cette canalisation) sont là et que l'on cesse d'avoir la pression actuelle sur les prix à long terme", avait-il dit. Le ministre de l'Energie et des Mines, M.Youcef Yousfi avait de son côté affirmé en juin dernier que l'Algérie allait maintenir la formule de prix des contrats gaziers à long terme avec ses clients européens, une fois arrivés à terme, excluant l'intégration des formules de prix du marché spot dans ses contrats de livraison par gazoducs. Il ne faut pas aussi perdre de vue, écrit Abderrahmane Mebtoul, l'entrée en service en 2014 du gazoduc russe South Stream qui pourra devenir le concurrent direct du Galsi.
" Le gazoduc russe sera opérationnel en 2014, bien avant le Galsi, dont une partie des 65 milliards de m3 qu'il va transporter va alimenter l'Italie ", En plus, le Galsi va coûter 15% beaucoup plus cher que le South Stream, un investissement long à amortir sauf si les prix du gaz rebondissent sur les marchés internationaux. Comme on le constate, la rentabilité du Galsi est de loin inférieure au projet russe, le South Stream va coûter 15 milliards d'euros et va faire transiter 65 milliards de m3, alors que le coût du gazoduc algérien pourrait avoisiner 3,5 à 4 milliards d'euros pour seulement une capacité de 8 milliards de m3 ". Enfin, le bouleversement géostratégique au niveau des marchés gaziers impose les gaz de schiste comme une nouvelle donne qu'il ne faut pas négliger dans l'analyse du marché gazier futur. La Pologne par exemple, située de surcroît en pleine Europe, a des réserves de gaz conventionnels de 5000 milliards de m3. En attendant que le Galsi voit le jour, l'Algérie doit défendre ses parts de marché en Europe où de grands producteurs se livrent une vraie bataille du gaz, qui sera accentuée avec l'arrivée de nouveaux gazoducs comme South-Stream et Nabucco, une autre canalisation de 31 milliards de m3 de gaz/an, qui fait partie du grand projet du corridor gazier Sud, destiné à réduire l'indépendance européenne du gaz russe." (3)
Malgré la visite du président Mario Monti le 14 novembre dernier, le contentieux algéro-italien n'a pas été apuré. La production à un rythme rapide des gaz non conventionnels aux USA et en Europe explique en partie cette situation avec un coût de 4/5 dollars le Mbtu aux USA et légèrement supérieur en Europe et en Asie (7/8 dollars), en Europe et en Asie depuis la catastrophe nucléaire au Japon, pour l'Algérie le prix rentable du gaz conventionnel par canalisation devant se situer à 9/10 dollars et 13/14 dollars pour le GNL. Alors que l'Algérie tablait sur des exportations de l'ordre de 85 milliards de m3 pour 2011/2012. Concernant l'approvisionnement de l'Europe, et cela n'est pas propre à Sonatrach mais également pour le géant russe Gazprom, il faudra tenir compte de la donne polonaise qui pourrait bouleverser la donne énergétique européenne. L'Algérie fournit à l'Europe 25/30% de ses besoins en gaz naturel, ce qui représente 70% des exportations algériennes, étant le troisième fournisseur de gaz de l'Europe après la Russie et la Norvège." (3)

Quelle serait la solution ?
Pour l'expert économiste Abderrahmane Mebtoul, le salut viendrait des économies d'énergie. " Les économies d'énergie, écrit-il, supposent un nouveau modèle de consommation énergétique, une politique des prix plus rationnelle et le développement de sources alternatives d'énergie (le solaire) pour les besoins du marché national. Ce qui permettrait d'alléger la pression de la demande sur l'offre de gaz et donc, pour l'Algérie d'honorer ses engagements internationaux. Car, il ne faut pas seulement comptabiliser les exportations mais également la consommation intérieure. Ne pouvant pas compresser la demande intérieure en deçà de 50 milliards de mètres cubes gazeux entre 2011/2020, le raisonnable étant 60/65 milliards de mètres cubes gazeux, au risque de freiner le développement, compte tenu des exportations prévues et de la consommation intérieure (scénario moyen du Creg. " (4)
Nous sommes d'accord, sauf que les économies d'énergie doivent faire partie d'une stratégie d'ensemble que nous allons expliciter plus loin.
L'exemple suivant nous informe sur l'anticipation, maitre mot dans un monde de plus en plus fluctuant. En Europe voisine, on élabore des stratégies de long terme. Nous lisons dans le dernier rapport final, "Accès à l'huile, le gaz et les minéraux dans un monde en mutation", qui va être publié en décembre " : " L'accès aux ressources naturelles en Europe jusqu'en 2040 dépendra de facteurs économiques, politiques et technologiques qui sont difficiles à prédire. Par conséquent, l'approche politique de l'UE doit être plus large et plus souple, selon un projet de recherche financé par l'UE". Des recommandations sur les approches politiques pour relever ces défis sont faites. " Nous pensons qu'il ya un problème du côté de l'offre, déclare Peter Buchholz, de l'Institut fédéral allemand pour les géosciences et des ressources naturelles, l'un des auteurs du rapport, lors d'une conférence à Bruxelles, le mercredi 28 novembre. Ce n'est pas la disponibilité géologique, mais il y a des restrictions d'approvisionnement en provenance économique, environnementale, sociale et politique".
Les vidéos du web
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"La Russie n'a pas non plus hésité à utiliser sa position dominante sur le marché du gaz naturel de ''récompenser'' ou ''punir'' les pays en appliquant les différences de prix considérables. "" En plus de cela nous pourrions risquer de perturber l'approvisionnement de façon accidentelle ou par des hausses de prix en provenance de catastrophes naturelles, mais aussi de l'instabilité politique ",(5).

Que faisons-nous pour notre part ?
Sonatrach, dans son communiqué, parle du report de la décision finale pour la réalisation du projet Galsi au 30 mai 2013, de "raisons techniques". Que pourraient-être ces raisons dans un projet pareil ? C'est une façon diplomatique et politiquement correct pour dire qu'il y a un sérieux problème. A l'époque, il y a dix ans l'AIE montrait que le marché du gaz sera de plus en plus tendu et qu'il vaut mieux pour l'Algérie et l'Italie de s'engager sur une politique de long terme mutuellement profitable. Depuis plusieurs données sont apparues et que nous n'avons pas anticipées. Il y a d'abord, la réalité des gaz de schiste qui ont perturbé fondamentalement le marché du gaz puisque le plus grand producteur (les Etats-Unis) vont vers l'autosuffisance, voire l'exportation dans quelques années. Rapport de l'AIE WEO (World Energy Outlook) du 12 novembre 2012.
La donne gazière mondiale a fondamentalement changé. De plus, le gaz soviétique devient de plus en plus abordable, notamment avec la mise en service prochaine du North Stream et du South Stream concurrent du projet occidental Naboucco. Enfin, l'Italie se découvre des gisements de gaz de schiste et surtout de pétrole de schiste qui peuvent lui permettre de changer de modèle de consommation en réduisant la part du gaz importé d'Algérie, d'autant que la situation financière de l'Italie ne lui permet pas de faire des dépenses qu'elle peut différer. Paradoxalement, le temps travaille pour l'Italie.
Les prix du gaz naturel sont appelés à baisser du fait de la donne du gaz de schiste. L'Italie ne serait pas intéressée par une rigidité et se lier par des prix sur le long terme car l'approvisionnement sera de moins en moins difficile à trouver. Elle n'a que l'embarras du choix (ses potentialités, la Pologne voisine, les deux gazoducs russes et même le TAP, l'appétit du Qatar), à la différence de l'Algérie qui privilégie des formules sur le long terme que nous avons colportées avec nous en traversant le siècle, alors que nous sommes dans un monde de plus en plus anomique où il faut être stratège et vendre au plus offrant au quotidien sur les marchés spots.
L'Italie risquant même de remettre en cause les anciens contrats, à avoir des prix sur le long terme, ce que souhaite l'Algérie. Le fait de différer la décision finale, à savoir s'il faut ou pas lancer les travaux, n'est pas en faveur de l'Algérie. Les acheteurs potentiels se tourneront vers la Russie qui mettra à leur disposition 60 milliards de m3. C'est donc le sauve-qui-peut et l'Algérie n'a pas, de notre point de vue, de stratégie du fait que nous ne formons plus des diplômés opérationnels.
Les temps seront de plus en plus difficiles pour l'Algérie, nous l'avons vu avec le GNL vers les Etats-Unis - nous n'avons pas pu anticiper l'avènement des gaz de schiste qui ont rendu les Etats-Unis autosuffisants, voire exportateurs bientôt. L'Algérie a des difficultés à commercialiser son gaz au meilleur prix. Ceci provient d'un manque de visibilité pour le futur dans le cadre d'une stratégie de développement durable que seul un modèle énergétique flexible et cohérent, engageant toute la société, tous les départements ministériels, pourra sauver le pays et laisser quelque chose aux générations futures. Il nous faut développer de nouvelles formules avec les partenaires : un transfert massif de technologie dans les énergies renouvelables contre un approvisionnement pérenne. Ce sera un partenariat gagnant-gagnant. Il nous faut former les hommes et les femmes de demain. Place à la science, tournons le dos à l'approximation...
 
1.http://pipeinfos.wordpress.com/les-...
2.Alger prêt à se retirer du projet de gazoduc vers l'Italie Reuter 30 11 2012
3.Camilia 21 Janvier 2012 http://www.lce-algerie.com/entrepri...
4.http://www.djazairess.com/fr/search?q=
O%C3%B9+s'arr%C3%AAtera+le+prix+du+p%C3%A9trole++Les+cours+ont+doubl%C3%A9+en+une+ann%C3%A9e
5.http://www.euractiv.com/specialrepo... 516347 ?utm_source=EurActiv%20 Newsletter&utm_campaign= b8cf22cbfb-newsletter_sustainable_development&utm_medium= email

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz